Joseph, Jules, Adolphe Boüessé

1891 - 1980

Informations générales
  • Né le 16 juillet 1891 à Montsurs (Mayenne - France)
  • Décédé le 15 mai 1980 à Laval (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Mayenne
Groupe
Parti républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Mayenne
Groupe
Parti socialiste français

Biographies

Né le 16 juillet 1891 à Montsûrs (Mayenne).

Député de la Mayenne de 1928 à 1936.

Après avoir fait ses « humanités », Joseph Bouessé s'engagea à l'âge de 19 ans, pour quatre années, au régiment du 4e Hussards en garnison d'abord à Meaux puis à Verdun. Il termina son service militaire, en janvier 1914, comme maréchal des logis chef de peloton.

Il fut mobilisé, en cette qualité, le 2 août 1914, au 14e Hussards, à Alençon, et blessé le 22 août 1914, à Ethe, -en Belgique, au cours d'une charge de cavalerie. Il combattit ensuite dans les tranchées de l'Yser, de Champagne et de Verdun, où il resta six mois. Il fut versé, en juillet 1916, dans l'aviation (service des sportifs), obtint le brevet de pilote, le 13 octobre 1916, puis devint successivement bombardier, moniteur d'école (en vertu de la loi DaJbiez) et enfin pilote réceptionnaire à Dijon et à Ambérieu. Sa brillante conduite lui valut la croix de guerre. Sa compétence technique en matière aéronautique devait le faire désigner plus tard comme expert dans toutes les questions d'aviation.

Après sa démobilisation, il exerça la profession d'assureur-conseil .à Laval. Sa popularité amena ses compatriotes à le solliciter pour la députation. Il se présenta aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, sous l'étiquette de « candidat républicain d'action sociale et démocratique ». Il déclara qu'il n'appattenait à aucun groupement politique et résuma son programme dans la formule : « paix et justice sociale ». Il concluait ainsi sa profession de foi : « Je demande -que chaque député vote lui-même et non par groupe, ne soit payé que par jetons de présence et qu'il rende compte de sa gestion à ses électeurs au moins une fois l'an ».

Il fut élu député au deuxième tour de scrutin, dans la circonscription de Laval, par 10.401 voix sur 18.908 votants.

Il fut réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, par 9.954 voix contre M. Dutreuil qui en obtenait 9.686, sur 19.926 votants. Son activité à la Chambre des députés fut importante dans les Commissions du travail, de l'aéronautique, des mines et forces motrices, du commerce et de l'industrie, de la législation civile et criminelle auxquelles il appartint, ainsi qu'en séance publique.

Ancien aviateur, il se consacra tout particulièrement aux questions de l'aéronautique. C'est ainsi qu'il présenta une proposition de loi relative aux allocations exceptionnelles à accorder aux grands mutilés de l'aéronautique et à leurs ayants cause, dont il fut le rapporteur (1929). Il déposa un rapport sur le contingent de décorations destiné à récompenser le personnel des forces aériennes provenant de l'aéronautique militaire (1930). Il interpella le Gouvernement sur les moyens et le matériel de l'aviation de bombardement (1930). Il prit part à la discussion du projet de loi sur d'outillage national (air) (1931), et demanda à interpeller le Gouvernement sur l'état de l'aviation (1932).

D'autre part, il s'occupa le questions très diverses, financières, économiques, sociales, juridiques et commerciales : rapport sur le placement de l'actif des entreprises d'assurance sur la vie (1929) ; rapport sur le contrôle de certaines entreprises faisant appel à l'épargne (1929) ; discussion de tous les budgets ; interpellation sur la coalition de certaines firmes financières possédant un monopole de fait dans une industrie de première nécessité et contre certaines sociétés qui raflent l'épargne française par centaines de millions (1929) ; politique du blé (1929) ; assurances sociales (1930) ; programme naval (1931) ; dénomination « bronze » (proposition et rapport) (1933) ; suppression de la peint de la fermeture du fonds de commerce (avis) (1933) ; fermeture des usines Citroën (1933) ; statut des concierges (1937) ; appellation « Cognac » (1934) ; brevets d'invention (proposition .et rapport) (1934 et 1935).

Il fut battu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par M. Félix Grat, chargé d'enseignement à la Sorbonne, candidat de la Fédération républicaine, qui obtint 9.908 voix alors qu'il en recueillait lui-même 9.403.

En 1939 il fut désigné comme membre de la mission Mandel qui se rendit en Afrique occidentale française.

En 1940, il fut nommé chef du service des assurances maritimes au Ministère de la marine marchande pour la durée de l'occupation.

Résistant, il fut cité comme tel par la marine et décoré de la Médaille de la Résistance.

Il s'est retiré à Briollay (Maine-et-Loire) où il continue à s'adonner aux sports (notamment à l'escrime, à l'épée et au tir).




Né le 16 juillet 1891 à Montsurs (Mayenne)

Décédé le 15 mai 1980 à Laval (Mayenne)

Député de la Mayenne de 1928 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 696)

En 1940, Joseph Boüessé est nommé chef du service des assurances maritimes au ministère de la Marine marchande et il conserve ce poste sous l'Occupation. Sa conduite durant cette période lui vaut d'être cité à l'ordre de la marine, et décoré de la Médaille de la Résistance. N'ayant pas repris d'activité politique, il s'est retiré à Briollay dans le Maine-et-Loire.