Antoine Odier
1766 - 1853
Député de 1827 à 1837, et pair de France, né à Genève (République de Genève) le 15 mai 1766, mort à Paris (Seine) le 19 août 1853, « fils d'Antoine Odier, bourgeois, et de Louise Devillas », il vint fort jeune en France et devint associé d'une maison de commission.
Etabli à Lorient, il entra, à l'époque de la Révolution, dans la municipalité de cette ville, sous le bénéfice de la loi de 1790 qui rendait la qualité de Français aux descendants des réfugiés. Partisan des Girondins, il fut arrêté en 1793, ne recouvra sa liberté qu'au 9 thermidor, voyagea ensuite en Europe, fonda à Wasserling (Haut-Rhin) une fabrique de toiles peintes, et créa une maison de banque à Paris.
Membre, puis président du tribunal de commerce de cette ville, censeur de la Banque de France, membre de la commission de surveillance de la caisse d'amortissement et des dépôts et consignations, et du conseil supérieur du commerce en 1819, il fut successivement élu député du collège de département de la Seine
- le 24 novembre 1827, par 1 485 voix (1 940 votants, 2 195 inscrits),
- et le 19 juillet 1830, par 1 707 voix (2 158 votants) ;
- puis, dans le 3e arrondissement de Paris, le 5 juillet 1831, par 680 voix (1 230 votants),
- et, le 21 juin 1834, par 642 voix (931 votants, 1 237 inscrits).
M. Odier prit place, sous la Restauration, dans les rangs de l'opposition libérale, vota l'adresse des 221, se rallia au gouvernement de juillet, et soutint la politique de M. Laffitte et Casimir Périer.
Conseiller général de la Seine en 1831, il fut nommé pair de France le 3 octobre 1837. Il siégea parmi les partisans les plus dévoués du gouvernement jusqu'à la révolution de 1848.
La politique du prince Louis-Napoléon ne le satisfit pas. Désigné, après le coup d'Etat du 2 décembre, pour faire partie de la Commission consultative, il refusa d'y siéger, et mourut l'année suivante.