Laurent Bougère

1864 - 1918

Informations générales
  • Né le 14 décembre 1864 à Angers (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 18 août 1918 à Savennières (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Défense nationale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 18 août 1918
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 décembre 1864 à Angers, mort le 18 août 1918 à Savennières (Maine-et-Loire).

Député du Maine-et-Loire de 1893 à 1918.

Il était le frère du député Ferdinand Bougère. Après avoir fait ses études secondaires, au Lycée d'Angers où il eut Bergson pour professeur, puis à la Faculté catholique, et obtenu sa licence en droit, Laurent Bougère devint employé dans la banque que son père avait créée à Angers. Il en assuma la direction à partir de 1885, ainsi que celle d'une entreprise spécialisée dans la production de matériel de chemins de fer. Simultanément, il se consacra à l'administration de ses vastes propriétés et en 1890 publia un ouvrage intitulé : Réflexions sur les haras nationaux.

Avant l'âge légal, il fut élu conseiller d'arrondissement de Segré, puis successivement conseiller municipal d'Angers et conseiller général pour le canton de Candé. A 29 ans il se présenta à la députation dans l'arrondissement de Segré (élections générales du 20 août 1893) et succéda, sans difficulté, dès le premier tour de scrutin, au comte de Terves qui ne se représentait pas. Il emporta le siège par 8.326 voix contre 4.172 à M. Maurice Picard. Il fit partie de la Commission des chemins de fer. Inscrit au groupe des droites, il s'efforça de lutter, comme il l'avait promis à ses électeurs, contre l'avilissement des prix agricoles et intervint en faveur des cultivateurs de chanvre et de lin et pour la défense des bouilleurs de cru. Il prit part, également à la discussion du projet de loi concernant la responsabilité des accidents du travail.

Réélu le 8 mai 1898 avec 10.824 voix sur 14.411 votants, au premier tour de scrutin, il siégea dans diverses commissions et intervint, au cours de la discussion du budget de 1901 sur le projet de loi portant impôt progressif sur les successions que le Ministre des Finances Caillaux y avait incorporé, prit part de nouveau aux discussions relatives aux contrats d'association (1901). Au cours du débat sur le projet de loi relatif à l'outillage nationale il marqua son désaccord avec la plan d'amélioration de la navigabilité de la Loire entre Nantes et Angers.

Aux élections générales du 27 avril 1902 sa majorité s'accrut encore. Il obtint au premier tour de scrutin 12.034 voix contre 2.845 à M. Duchemin. Membre de diverses commissions, il intervint contre la loi de deux ans donnant la préférence au service d'un an (1904) et s'opposa à la séparation des Eglises et de l'Etat (1905).

Réélu avec le même succès le 6 mai 1906, par 12,466 voix contre 2.593 à M. Milon, et toujours membre de diverses commissions spéciales, il dénonça vigoureusement les mouilleurs de vin et s'opposa avec énergie au projet de loi Caillaux d'impôt sur le revenu. Il réclama l'institution d'une distinction honorifique pour les vétérans de la guerre de 1870-1871.

Aux élections générales du 24 avril 1910, il retrouva son siége par 11.063 voix contre 3.569 à M. Milon. Inscrit au groupe des indépendants, il siégea à la Commission de l'armée et à diverses Commissions ad hoc. Il s'intéressa chaque année au budget des chemins de fer de l'Etat et se prononça pour l'assistance aux familles nombreuses et le service militaire de trois ans.

Aux élections générales du 26 avril 1914 sa majorité décrut sensiblement. Il obtint 10.083 voix contre 4.317 à son vieil adversaire M. Milon. Il siégea à la Commission de l'administration générale départementale et communale, des cultes et de la décentralisation, et fit de nombreuses tournées sur le front pendant la guerre de 1914-1918, s'efforçant d'améliorer la condition du soldat. Il paida la cause des terres abandonnées, des agriculteurs mobilisés et du ravitaillement de la population civile.

Il mourut en cours de mandat, le 18 août 1918, à Savennières (Maine-et-Loire). Son éloge funèbre fut prononcé par le Président Paul Deschanel à la séance du 5 septembre.

Il évoqua les derniers mois du disparu passés « au front pour examiner les cantonnements, le ravitaillement et la nourriture des troupes, semant parmi elles le bon grain de l'espoir, allumant au cœur de ses « gars d'Anjou » les chers souvenirs du pays natal. »