René, Marie Jollivet

1763 - 1854

Informations générales
  • Né le 26 août 1763 à Vannes ( - Généralité de Bretagne sud France)
  • Décédé le 5 mai 1854 à Vannes (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 août 1815 au 5 septembre 1816
Département
Morbihan
Groupe
Droite
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 octobre 1816 au 17 juillet 1819
Département
Morbihan
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1815 à 1819, né à Vannes (Généralité de Bretagne sud) le 26 août 1763, mort à Vannes (Morbihan) le 5 mai 1854, « fils de noble homme Yves Jollivet, notaire et procureur au présidial, procureur fiscal des Regnaires, ancienne fabrique de cette paroisse, et de demoiselle Jeanne Lefraper, » il fut avocat et notaire à Vannes sous l'ancien régime.

Echevin de la municipalité, il devint en 1796 conseiller municipal, puis exerça des fonctions judiciaires dans le Morbihan. En l'an VIII, il fut conseiller général du département et, le 28 janvier 1815, conseiller de préfecture.

Elu, le 22 août 1815, député par le grand collège du Morbihan, avec 90 voix (179 votants, 260 inscrits), il fut nommé, au mois d'octobre suivant, membre de la commission du 3e bureau chargée de faire un rapport sur le projet de loi relatif aux cris séditieux; le 27, il se prononça en faveur de ce projet dans un discours où l'on remarquait les passages suivants : « Nous devons nous tenir en garde contre la clémence du roi; la patrie est en danger, elle nous appelle; le péril est imminent, n'hésitons pas... Le mal est grand ; les sujets fidèles sont comprimés, il faut les seconder et les garantir; des cris séditieux se sont fait entendre, il faut les réprimer... » Quatre jours auparavant, il avait parlé contre l'enquête relative à l'évasion de M. de Lavalette. Au mois de mars 1816, il vota pour le projet des ministres relatif au mode de contribution, et proposa de convertir les taxes assises en vertu de l'ordonnance du 16 août, en un emprunt qui serait inscrit sur le grand-livre.

Appelé de nouveau par le département du Morbihan, le 4 octobre 1816, avec 106 voix (188 votants, 257 inscrits), à faire partie de la Chambre, il fut nommé secrétaire de l'Assemblée, et membre de la commission du budget, et prit part à la discussion de la loi électorale (8 novembre) et à celle qui eut trait à l'augmentation des impôts directs (février 1817). Après avoir loué les dispositions du projet de loi, il se plaignait de ce que toutes les ressources qu'on avait proposé d'assurer au trésor public eussent éprouvé de l'opposition de la part des députés de l'Est, de l'Ouest et du Midi. « Ceux du Midi, dit-il, votent l'impôt qui frappe sur les départements du Nord; ceux du Nord réclament; ceux du Midi, à leur tour, ne veulent pas admettre ceux qui les frappent. Cependant, dans des charges égales, il faut des sacrifices égaux. » Il soutint en 1817 la loi des élections. M. de Villèle dit dans ses Mémoires: « Les tribunes et la salle ont été comme évacuées quand Jollivet est monté à la tribune; il est resté seul avec moins de 50 auditeurs en tout » (séance du 31 janvier 1817).

M. Jollivet vota avec la droite jusqu'en 1819, puis il revint à Vannes, où il mourut en 1854, à un âge très avancé. Président de chambre à la Cour royale d'Angers, il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 31 avril 1821.

Date de mise à jour: mai 2015