Narcisse, Auguste, Noël Boulanger

1854 - 1937

Informations générales
  • Né le 14 janvier 1854 à Audembert (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 14 juin 1937 à Guines (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 janvier 1854 à Audember (Pas-de-Calais), mort le 14 juin 1937 à Guines (Pas-de-Calais).

Député du Pas-de-Calais de 1914 à 1932.

Neveu d'Auguste Boulanger qui avait été député du Pas-de-Calais de 1889 à 1893 et propriétaire-agriculteur comme lui, Narcisse Boulanger ne voulut pas déroger aux traditions familiales. Il aborda la politique à 27 ans, en se faisant élire conseiller municipal de Guines. Il en devenait maire quatre plus tard, en 1885, pour le demeurer jusqu'au mois de février 1932. Le conseil général du Pas-de-Calais lui ouvrait ses portes en 1901, lui en confiait le secrétariat en 1911 et il devait conserver son siège jusqu'en 1932. II présida la délégation cantonale à partir de 1901.

Spécialiste des questions agricoles, il fut nommé successivement président de la cinquième section des « Wateringues », président de la société d'agriculture de l'arrondissement de Boulogne pour en devenir plus tard président d'honneur. Il présida également le bureau de bienfaisance de Guines.

Il fut élu pour la première fois député, par la 3e circonscription de Boulogne, aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, par 7.344 voix, contre 7.031 à M. de France.

Il s'inscrivit au groupe des républicains de gauche et siégea à la Commission des mines, à celle des pensions civiles et militaires, à celle du travail et à celle de la marine marchande. Il appartint également à la Commission spéciale chargée du contrôle des questions et projets se rattachant au ravitaillement et aux réquisitions (1918).

Il intervint souvent, à la tribune, mais se préoccupa plus particulièrement : des appareils orthopédiques des mutilés de guerre (1916), des Commissions spéciales de réforme (1917), des permissions à accorder aux viticulteurs et agriculteurs (1917), de l'impôt sur les bénéfices de guerre (1917), de l'assistance aux vieillards, aux infirmes et aux incurables (1918), de la situation, des instituteurs et institutrices des communes bombardées (1918), de l'exploitation des forêts domaniales pour les besoins résultant de l'état de guerre (1919), de la réparation des dommages causés par la guerre (1919), de la durée du travail dans les mines (1919), de la réduction des soldes de l'armée (1919), de la reconstitution industrielle (1919), des récompenses à attribuer dans l'ordre de la Légion d'honneur pour services exceptionnels rendus, au titre civil, au cours de la guerre (1919). Et il demanda à interpeller le Gouvernement sur la crise des transports (1916), sur le fonctionnement du Trésor et postes pour l'acheminement des colis postaux et de la correspondance des soldats des pays envahis (1916), sur les sursis et les permissions au profit de la main-d'œuvre agricole (1916), sur les sursis en faveur des entrepreneurs de battage et des conducteurs de machines à battre (1916), sur le ravitaillement du pays en farine et en pommes de terre (1917), sur la crise de la vie chère (1919).

Réélu aux élections générales du 16 novembre 1919 sur la liste d'Union républicaine, sociale et nationale, par 57.741 voix sur 79.187 votants, et toujours inscrit au groupe des républicains de gauche, il appartint aux Commissions de l'agriculture, de la marine militaire, des mines, et de la marine marchande. Son activité ne se ralentit pas et il se fit entendre à de nombreuses reprises, notamment sur : le budget de la marine et des régions libérées à propos de la main-d'œuvre étrangère et des baraquements (1920), l'alimentation nationale en pain (1920), l'amnistie (1920) ; il demanda à interpeller le Gouvernement sur la crise du chômage (1920), sur la situation de l'Algérie (1920), sur la liquidation des stocks (1921), sur les anciens combattants et les victimes de guerre (1921), sur la politique agraire du Gouvernement (1922). Il parla en outre : de la destruction des sangliers (1921), du budget des régions libérées de l'exercice 1922 (1922), des mines de potasse d'Alsace (1922), de la commémoration, à Strasbourg, du centenaire de Pasteur (1922), des bouilleurs de cru (1923), du personnel des douanes (1923), des récompenses nationales (1923), de la création d'une caisse des pensions de guerre (1924), de l'organisation générale de l'armée (1924), de la réforme du régime des pensions civiles et militaires (1924).

Il conserva son siège aux élections générales du 11 mai 1924, comme candidat de la liste d'Union républicaine, par 48.449 voix sur 89.744 votants. Il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine démocratique. Membre de la Commission des mines et de la force motrice et de celle du travail, il se préoccupa plus spécialement durant cette législature ; de la législation sur les loyers (1924), du budget des régions libérées et de celui de la guerre de l'exercice 1925 (politique française au Maroc) (1925), de l'élection des conseillers municipaux de Paris (1925), de la création d'une contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette politique (1925), du reboisement des terrains de la « zone rouge » (1926), et se fit rappeler à l'ordre à propos d'une question posée par M. Vaillant -Couturier sur les incidents qui se déroulèrent à bord du Théophile Gautier dans la baie de Naples, le 8 février 1927. Il demanda en outre à interpeller le Gouvernement sur les événements militaires marocains (1925), sur la politique du blé (1925), sur le prix du pain (1926) et sur la réintégration des cheminots révoqués (1926).

Il retrouva la 3e circonscription de Boulogne aux élections générales, du 22 avril 1928, qui eurent lieu au scrutin uninominal par arrondissement, et son siège de député au premier tour de scrutin, par 9.118 voix contre 4.418 à M. Desclève. Il s'inscrivit au groupe des républicains de gauche. Membre de la Commission de l'agriculture et de celle des mines et de la force motrice, son activité se ralentit en séance publique où il ne prit la parole que deux fois : sur la date de renouvellement triennal des conseils généraux et des conseils d'arrondissement (1928) et sur le budget de l'Intérieur de l'exercice 1928 (1928).

Il ne se représenta pas aux élections générales de 1932, et se retira à Guines, où il mourut le 14 juin 1937, à 83 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 1er janvier 1919 en raison de sa belle conduite pendant les hostilités, Officier du Mérite agricole, Officier de l'instruction publique, Officier de l'Ordre de Léopold de Belgique et avait été l'objet d'une citation à l'ordre de la Nation le 22 octobre 1918.