Frédéric Charrassin
1803 - 1876
- Informations générales
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- Né le 25 décembre 1803 à Bourg-en-bresse (Ain - France)
- Décédé le 30 avril 1876 à Nice (Alpes-Maritimes - France)
1803 - 1876
Frère de Pierre Joseph Charrassin qui avait été élu en 1848, représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1850 à 1851, né à Bourg (Ain), le 25 décembre 1803, mort à Nice (Alpes-Maritimes), le 30 avril 1876, il étudia le droit, et s'inscrivit au barreau de Lyon, où il ne tarda pas à se faire connaître par son talent et par l'ardeur de ses opinions démocratiques.
Le procès d'avril, où il fut un des défenseurs choisis par les accusés, le mit surtout en vue. Il s'occupa ensuite de linguistique, et publia (1842) en collaboration avec M. F. François, un remarquable Dictionnaire des racines et dérivés de la langue française, où les mots sont classés par racines et par familles, d'après la consonance et la signification. En même temps, il prenait une part active aux débats passionnés ouverts avant 1848 sur la question sociale ; ami et disciple du philosophe Buonarotti, il se rangea dans la fraction la plus avancée du parti républicain.
Au lendemain de la révolution de février, il présida un club dans le quartier Saint-Marceau et publia une feuille intitulée : Le Défenseur du peuple. Son nom, populaire à Paris, avait été mis en avant, dès 1849, par le « Conclave socialiste » comme candidat à l'Assemblée législative : il réunit alors, sans être élu, plus de 100,000 suffrages; mais il n'entra à l'Assemblée que lors de l'élection complémentaire de Saône-et-Loire, nécessitée par les condamnations dont la Haute-Cour de Versailles, à la suite de l'affaire du 13 juin 1849, avait frappé six représentants de ce département.
Le 10 mars 1850, M. Charassin obtint, le 3e sur 6, 61,321 voix (105,573 votants, 157,148 inscrits), et fut proclamé élu. Mais l'élection fut invalidée en bloc, par la majorité de droite, et M. Charrassin dut se représenter le 28 avril 1850, aux suffrages des mêmes électeurs; 73,014 voix le renvoyèrent alors à l'Assemblée (120,162 votants, 154,015 inscrits). Il siégea à la Montagne, et vota régulièrement avec la minorité démocratique. Plusieurs propositions déposées par lui furent repoussées par l'Assemblée, comme favorables au socialisme. Il combattit vivement la politique de l'Elysée, et protesta contre le coup d'Etat. Arrêté au Deux-Décembre et compris dans le décret d'expulsion, il se réfugia en Belgique, d'où il passa en Angleterre. Il revint depuis, mourir en France; il était resté étranger, depuis lors, à la politique active.