François Abgrall

1757 - 1805

Informations générales
  • Né le 4 octobre 1757 à Plusquellec ( - Généralité de Bretagne nord France)
  • Décédé le 15 janvier 1805 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Finistère
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre du conseil des Cinq-Cents, né au manoir de Kerthomas, commune de Plusquellec (CGénéralité de Bretagne) le 4 octobre 1757, de Charles Abgrall et Jacquette Quenechdu, il exerçait à Quimper, avant 1789, la profession d'homme de loi.

Il fut un des rédacteurs du cahier des avocats pour la sénéchaussée de Quimper. Nommé administrateur du district de Quimper, puis procureur syndic, il publia le compte rendu des opérations de cette assemblée, et quitta ces fonctions en 1792 pour s'enrôler dans le bataillon des 300 volontaires fédérés du Finistère, appelés par les Girondins sous le titre de « Garde départementale » contre les 48 sections de Paris. C'est en sa qualité de premier volontaire inscrit qu'Abgrall parut devant la Convention, le 23 décembre 1792, à la tête des nouveaux fédérés bretons; la délégation fit entendre à l'Assemblée un violent réquisitoire qui se terminait ainsi : « Que la ville de Paris soit notre sœur en amitié, notre égale en patriotisme, mais non pas notre supérieure en droit; nous ne le souffrirons jamais! Nous savons nous battre, nous ne savons pas assassiner! »

Barère, qui présidait ce jour-là, répondit : « La Convention nationale connaît ses forces, elle n'oubliera jamais ses devoirs. Les législateurs sont des hommes, les hommes ont des passions, mais elle fera en sorte de les sacrifier toutes pour les immoler sur l'autel de la Patrie. » Les délégués ne furent point admis aux honheurs de la séance ; mais à la séance du 13 janvier 1793, sur la motion d'un représentant breton, Kersaint, les fédérés du Finistère furent assimilés aux gardes nationaux de la capitale pour faire conjointement avec eux le service de la Convention. Vergniaud, qui occupait alors le fauteuil, les félicita de leur empressement à « se rallier autour des représentants du peuple pour les défendre ».

Abgrall joua, pendant son séjour à Paris, un rôle prépondérant dans les agissements de ces volontaires. Chargé ensuite d'une mission en Vendée, il favorisa la fuite des Girondins qui réussirent à s'échapper au 31 mai. Devenu suspect, de ce chef, il fut arrêté en Bretagne et incarcéré jusqu'au 9 thermidor. Nommé en l'an III, et renommé en l'an IV et en l'an V, administrateur du Finistère, ses relations avec les familles royalistes le firent destituer le 30 brumaire an VI. Son département l'ayant néanmoins choisi, en germinal, comme représentant au conseil des Cinq-Cents, il vit son élection annulée et tenta de se justifier des accusations portées contre lui, dans un curieux mémoire intitulé : Observations du conseiller Abgrall, élu en l'an VI au conseil des Cinq-Cents par l'assemblée électorale du Finistère, sur les causes de l'annullation (sic) de son élection. Il y prend à partie, personnellement, les signataires des protestations ou dénonciations parvenues à la commission centrale du conseil des Cinq-Cents, et accuse surtout la mauvaise foi du citoyen Guezno, son collègue, et son principal adversaire. Il y parle longuement de son administration dans le Finistère et se vante d'avoir contribué à rétablir l'ordre dans les finances.

Abgrall fut réélu le 26 germinal an VII au conseil des Cinq-Cents, et ne figura pas, au 18 Brumaire, parmi les députés républicains exclus de la représentation nationale, mais il ne fit point partie du Corps législatif.

Date de mise à jour: mars 2017