Pierre, François Bouligand
1866 - 1930
Né le 22 novembre 1866 à Fay-de-Bretagne (Loire-Inférieure), mort le 28 février 1930 à Paris-14e.
Député du Morbihan de 1919 à 1930.
Issu d'une famille originaire de Bretagne, Pierre Bouligand débuta en 1884 dans l'enseignement primaire, en qualité d'instituteur. De Queven où il enseignait, il fut nommé à Lorient où il devait rester pendant 35 ans, et où il fut nommé directeur de l'école publique en 1918. Devenu conseiller général du Morbihan en 1907, pour être continuellement réélu, il conserva la vice-présidence de l'Assemblée départementale jusqu'à sa mort.
Il accéda à la Chambre des Députés aux élections générales du 16 novembre 1919. Il occupait la cinquième place sur la liste d'Union républicaine. Il emporta son siège à la plus forte moyenne, par 49.777 voix sur 107.245 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il siégea à la Commission de l'enseignement et des Beaux-arts, à celle des spéculations de guerre, à celle de la marine marchande et à celle des travaux publics. il prit part aux discussions des différents budgets des exercices 1920, 1921, 1922 et 1923, au cours desquelles il présenta des observations sur : les haras d'Hennebont (1920) ; l'école d'administration de la marine de Rochefort (1920) ; les traitements du personnel enseignant (1921), les écrivains administratifs et les commis de la marine (1921), le rétablissement de la musique des fusilliers-marins (1921) ; les travaux de la forme de radoub n° 3 de Lorient (1921) ; le complément de pension des officiers mariniers et assimilés (1921) ; la péréquation des traitements de l'enseignement primaire (1921) ; les instituteurs intérimaires de guerre et d'avant-guerre (1922) ; les marins des directions du port de Lorient (1922) ; les bateaux pétroliers (1922) ; le polygone de Gavres (1922) ; le champ de tir de Kercavès (1922) ; la caisse des invalides de la marine (1922) ; les frais de déplacement des inscrit maritimes (1922). Il intervint aussi au cours de la discussion d'interpellations sur des licenciements d'ouvriers de la marine (1922) et se fit entendre en outre sur les établissements industriels de la marine militaire (1922), sur les arsenaux (1923) ; sur le port de pêche de Lorient (en qualité de rapporteur) (1923) et sur le régime des pensions civiles et militaires (1924). Il déposa une proposition de résolution tendant à rendre un hommage national au vaillant équipage du dirigeable « Diximude » (1923), et présenta un certain nombre de rapports concernant : les instituteurs et institutrices demeurés sous la domination de l'ennemi (1922); l'attribution d'un pécule aux marins après dix ans de service (1923) ; l'approvisionnement en combustibles liquides de la marine de guerre (1923); les ingénieurs d'artillerie navale recrutés en 1922-1923 (1924).
Réélu aux élections générales du 11 mai 1924 sur la liste d'Union républicaine où il occupait la 3e place, il obtint 44.653 voix sur 114.027 votants. Il appartint aux mêmes commissions que sous la précédente législature et entra à celle du suffrage universel, à celle d'Alsace-Lorraine, à celle de la marine militaire ainsi qu'à la Commission spéciale d'enquête sur toutes les opérations concernant les réparations en nature. Il intervint à propos du rétablissement du scrutin uninominal pour l'élection des députés (1927) et de la révision du tarif douanier des produits pétrolifères (1928). Il déposa également quelques proposition de loi et rapports relatifs au personnel de l'enseignement primaire, aux surveillants militaires co loniaux, à l'aménagement des cadres de l'armée, et aux Alsaciens-Lorrains devenus français et servant dans l'armée ou la marine françaises.
Avec le rétablissement du scrutin uninominal, il devint député de la première circonscription de Lorient aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, au deuxième tour de scrutin, par 9.948 voix contre 4.334 à M. Gaultier de Kermoal. Il siégea à la Commission de l'enseignement et des Beaux-arts, à celle de la marine militaire et à celle des pensions civiles et militaires. Il fit partie, en outre, du conseil supérieur de l'office national des pupilles de la Nation.
Il intervint au cours de la discussion générale du budget de la marine de l'exercice 1929, et déposa plusieurs rapports et avis concernant les gens de mer civils ou militaires, et le régime de leurs pensions.
Il mourut en cours de mandat, le 28 février 1930 à Paris. Le Président Fernand Bouisson prononça son éloge funèbre à la séance du 5 mars. Après avoir retracé la carrière du défunt, il déclara : « L'estime dans laquelle il était tenu était générale et ceux mêmes qui furent ses adversaires politiques lui apportaient hier, en saluant son dévouement intelligent à son pays et à ceux qu'il représentait, le plus bel hommage. »