Jean-François Ballot
1778 - 1849
- Informations générales
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- Né le 28 février 1778 à Bellême ( - Généralité d'Alençon France)
- Décédé le 5 avril 1849 à Paris (Seine - France)
1778 - 1849
Député de 1830 à 1848 et représentant du peuple à l'Assemblée Constituante de 1848, né à Bellême (Généralité d'Alençon), le 28 février 1778 « fils légitime de Me. Thomas François Nicolas Ballot procureur aux sièges royaux de cette ville et de dame Louise Le Mesnager son épouse », il est mort à Paris (Seine), le 5 avril 1849.
Appelé au service militaire par la conscription, il fut, comme simple soldat, incorporé, en pluviôse an VII, dans la 90e demi-brigade d'infanterie; il fit avec elle les campagnes de l'an VII et de l'an VIII, puis s'embarqua en l'an X avec un bataillon de ce corps pour Saint-Domingue, sous les ordres du général Leclerc. Il y gagna rapidement les épaulettes de capitaine, après avoir franchi tous les grades inférieurs. Fait prisonnier (an XII) par les Anglais aux Cayes Saint-Louis, il fut conduit à la Jamaïque; la même année, il était mis en liberté sur parole.
De retour en France, le mauvais état de sa santé l'ayant forcé de quitter le service, il se retira dans sa ville natale, fut appelé en 1807 aux fonctions d'adjoint au maire de Bellême. La Restauration le révoqua en 1815.
Attaché aux idées libérales, il se déclara en faveur de la Révolution de juillet, adhéra d'abord au gouvernement de Louis-Philippe, et fut nommé maire de Bellême (août 1830). Le 28 octobre de la même année, M. de Choiseul d'Aillecourt, légitimiste, ayant donné sa démission de député de l'Orne pour n'avoir pas à prêter le serment, M. Ballot brigua sa succession et l'obtint au collège de département.
Le 5 juillet 1831, le 7e collège électoral lui renouvela son mandat par 191 voix sur 233 votants et 318 inscrits. Dans la suite, il fut successivement réélu par le même collège, aux élections des 21 juin 1834, 4 novembre 1837, 2 mars 1839, 9 juillet 1842 et 1er août 1846 : cette dernière fois, avec 252 voix contre 138 à son concurrent, M. de Blanpré.
Après avoir d'abord voté avec le ministère, il siégea dans l'opposition dynastique et s'associa à la plupart des propositions et des votes de la gauche. Le 16 avril 1833, dans le procès intenté devant la Chambre des députés au journal la Tribune, il déclara s'abstenir. Il repoussa la dotation Nemours, l'indemnité Pritchard, le million des fonds secrets, appuya les motions relatives aux députés fonctionnaires (mars 1846) et à la distribution des annonces judiciaires (mai).
Rallié à la République modérée, après février 1848, il fut encore élu représentant à l'Assemblée Constituante, le 23 avril, par le département de l'Orne, le 4e sur 11, avec 85,763 voix. Il y vota :
Le 26 mai 1848, pour le bannissement de la famille d'Orléans ;
Le 9 août, pour le rétablissement du cautionnement des journaux ;
Le 2 septembre, pour le maintien de l'état de siège ;
Le 7 octobre, contre l'amendement Grévy sur la Présidence de la République;
Le 2 novembre, contre le droit au travail.
Partisan de Cavaignac, il fut de ceux qui lui votèrent, le 25 novembre, un ordre du jour de félicitations. Opposé à la politique présidentielle de L.-N. Bonaparte, il vota, le 31 janvier, pour le renvoi aux bureaux de la demande de mise en accusation des ministres, et le 12 mars, contre l'augmentation de 50,000 francs par mois du traitement du président; il mourut avant la fin de la session.
Date de mise à jour: juillet 2013