Henri Amat
1813 - 1891
Représentant des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée nationale de 1871 et député de Marseille en 1878, né à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 20 août 1813, mort à Marseille le 30 mai 1891, il était avocat dans cette ville en 1848.
Activement mêlé au mouvement politique de cette époque, ses opinions républicaines le désignaient pour la proscription lors du coup d'Etat de 1851: il passa en Italie, ou il séjourna quelque temps. De retour à Marseille, il se fit élire conseiller municipal (1865), organisa la lutte contre l'Empire sur le terrain municipal, contre le maire nommé par le gouvernement, et s'occupa particulièrement des questions d'enseignement. Réélu conseiller en août 1870, il procéda à l'installation du préfet républicain envoyé à Marseille, après le 4 Septembre, par le Gouvernement de la défense nationale, et le 8 février 1871, il figura, le 10e sur la liste des onze élus des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée nationale, avec 46,478 voix sur 140,189 Inscrits et 75,803 votants.
Il se fit inscrire aux groupes du centre gauche et de la gauche républicaine, et vota avec les républicains :
Le 1er mars 1871, contre les préliminaires de paix;
Le 10 juin, contre l'abrogation des lois d'exil concernant les Bourbons ;
Le 30 août, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée;
Le 3 février 1872, pour le retour de l'Assemblée à Paris.
Le 24 mai 1873, contre la démission de Thiers;
Les 19-20 novembre, contre la prorogation des pouvoirs du maréchal;
Le 20 janvier 1874, contre la loi des maires;
Le 30 janvier 1875, pour l'amendement Wallon;
Le 25 février 1875, pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Au renouvellement du 20 février 1876, il fut battu dans la 2e circonscription de Marseille avec 3464 voix : F. V. Raspail, républicain intransigeant, l'emporta sur lui après une lutte très vive, avec 5,456 voix. M. Amat ne fut pas candidat le 14 octobre 1877; il ne se représenta qu'à la mort de Raspail, comme candidat républicain modéré, et fut élu par 4,422 voix sur 17,314 inscrits et 9,344 votants. M. Clovis Hugues, radical socialiste, obtint 4,284 voix; 566 voix furent données à Blanqui. Il fit partie de « l'union républicaine» et s'associa, par ses votes, à la politique dite opportuniste, Il se prononça notamment :
Le 20 janvier 1879, pour l'ordre du jour de confiance au ministère Dufaure;
Le 5 juin, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui à Bordeaux;
Le 19 juin (en séance du Congrès), pour le retour des Chambres à Paris;
Le 16 mars 1880, pour l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées;
Le 8 février 1881, pour le rétablissement du divorce.
M. Amat ne s'est pas représenté aux élections générales du 21 août 1881
Né à Marseille le 20 août 1813, mort à Marseille le 30 mai 1891.
Représentant à l'Assemblée Nationale en 1871, Député des Bouches-du-Rhône de 1878 à 1882. (Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 52.)
Il se retira de la vie publique en 1881. Il fut le créateur à Marseille des premières bibliothèques populaires et du Physiorama qu'il fit installer sur la place de la Bourse où il figura pendant plusieurs années et dont il publia une description. Il mourut dans cette ville le 30 mai 1891.
Date de mise à jour: mai 2017