Pierre, Henri, Charles Etienne
1800 - 1861
- Informations générales
-
- Né le 21 février 1800 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 8 février 1861 à Paris (Seine - France)
1800 - 1861
Député de 1839 à 1848, et représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, fils de Charles Guillaume Etienne (1777-1845), député de 1820 à 1824 et de 1827 à 1839, pair de France, Pierre Henri Charles Etienne, né à Paris, le 21 février 1800, mort à Paris le 8 février 1861, entreprit d'abord le commerce de la librairie, qu'il abandonna en août 1830, époque à laquelle, grâce à la réputation de son père et à l'avènement des libéraux, il fut nommé conseiller référendaire à la Cour des comptes.
Elu d'abord membre du conseil général de la Meuse, il succéda à son père qui venait d'être élevé à la pairie, comme député du 2e collège de ce département (Commercy), le 7 décembre 1839. M. Henri Etienne fut nommé par 148 voix (242 votants), contre 89 à M. Muel-Doublat. Il siégea au centre gauche, s'occupa surtout des questions de finances et se fit une spécialité de réclamer périodiquement, avec insistance, la régularisation des comptes dans l'administration de la marine.
Réélu, le 9 juillet 1842, par 179 voix (214 votants, 312 inscrits), il vota généralement avec la fraction la plus modérée de l'opposition, et se prononça notamment :
- contre l'indemnité Pritchard
- et pour la proposition Rémusat relative aux députés-fonctionnaires.
Il obtint encore le renouvellement de son mandat, le 1er août 1846, avec 209 voix sur 288 votants et 337 inscrits, contre 55 à M. Liouville. Il siégea jusqu'à la révolution de février dans les rangs du tiers-parti ; en 1847, il se mêla à l'agitation réformiste et, dans le banquet de Bar-le-Duc, proposa le toast suivant : « À la moralité des pouvoirs politiques ! »
Le 23 avril 1848, M. Etienne fut envoyé à l'Assemblée constituante, le 5e sur 8, par le département de la Meuse avec 38,111 suffrages. Vice-président du comité des finances, il fit partie de plusieurs commissions et parut assez souvent à la tribune. Il vota avec la droite :
- pour le rétablisement du cautionnement ;
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- pour le rétablissement de la contrainte par corps ;
- contre l'abolition de la peine de mort ;
- contre le droit au travail ;
- contre la réduction de l'impôt du sel ;
- pour la proposition Rateau ;
- contre l'amnistie ;
- pour l'interdiction des clubs;
- pour les crédits de l'expédition de Rome, etc.
Réélu, le 13 mai 1849, par 40 565 voix sur 59 869 votants et 92 490 inscrits, représentant à la Législative, il siégea dans la majorité conservatrice et lutta contre la gauche sans se prononcer pour la politique personnelle de l'Elysée.
Au coup d'Etat du 2 décembre 1851, il fut un des protestataires à la mairie du Xe arrondissement.
Il n'eut point, sous le Second Empire, de fonctions politiques, mais il reprit en 1854 son siège de conseiller référendaire à la Cour des comptes, qu'il avait dû abandonner, lorsqu'il était représentant, pour raison d'incompatibilité.
Chevalier de la Légion d'honneur (27 avril 1845).