Antoine, Jean Farran

1791 - 1872

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1791 à Angers (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 11 août 1872 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Tiers parti
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1837 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, né à Angers (Maine-et-Loire) le 23 septembre 1791, mort à Angers le 11 août 1872, il appartenait à une famille originaire du Languedoc, et était le neveu de Jean Farran, qui fut maire d'Angers sous le Directoire et le Consulat.

Négociant dans cette ville, il siégea, de 1829 à 1832, à la chambre des arts et manufactures d'Angers. Les opinions libérales qu'il avait montrées sous la Restauration le firent nommer, après juillet 1830, conseiller municipal, conseiller d'arrondissement, puis adjoint au maire (1832), et enfin (9 octobre 1837) maire de la ville d'Angers.

A quelques jours de là (4 novembre), le 1er collège électoral de Maine-et-Loire, celui d'Angers, l'envoya à la Chambre des députés, par 286 voix sur 513 votants, 679 inscrits, contre 221 voix au député sortant, M. Augustin Giraud. Il prit place au centre gauche, vota d'ordinaire avec le tiers-parti, et obtint sa réélection jusqu'à la fin du règne : le 2 mars 1839, par 331 voix (558 votants, 678 inscrits) contre 225 à M. Aug. Giraud; le 9 juillet 1842, par 374 voix (536 votants, 683 inscrits), contre 153 à M. Chevreul, et le 1er août 1846, par 372 voix (727 votants, 791 inscrits), contre 313 à M. de Marcombe et 37 au général Bedeau.

M. Farran se prononça en faveur des fortitications de Paris et du réseau des chemins de fer, qu'il eût voulu seulement voir construire par l'Etat; pour la conversion des rentes, pour l'incompatibilité du mandat législatif avec les fonctions publiques rétribuées, etc. Comme maire d'Angers, on lui doit des fondations intéressantes, entre autres celle du musée David (1839) et celle du musée d'archéologie (1841). Il quitta la mairie en 1843, et resta conseiller municipal en même temps que représentant du canton sud-est d'Angers au conseil général, où il était entré le 2 mars 1842.

Le 23 avril 1848, M. Farran fut élu représentant du peuple à l'Assemblée Constituante, le 4e sur 13, par 116,169 voix. Il y siégea sans bruit et sans éclat dans les rangs de la droite, et vota:

- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

De même à l'Assemblée législative, où une nouvelle élection l'avait appelé, le 13 mai 1849, le 6e sur 11, par 77,939 voix (104,313 votants, 151,062 inscrits), M. Farran se fit peu remarquer et se contenta d'opiner avec la majorité, pour l'expédition de Rome, pour les restrictions apportées au suffrage universel, etc. Il mourut en 1872, dans un âge avancé, étranger depuis plusieurs années à la politique.