Lucien Bourgeois
1907 - 1968
- Informations générales
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- Né le 23 mai 1907 à Toulon (Var - France)
- Décédé le 27 mars 1968 à La valette-du-var (Var - France)
1907 - 1968
BOURGEOIS (Lucien)
Né le 23 mai 1907 à Toulon (Var)
Décédé le 27 mars 1968 à La Valette-du-Var (Var)
Député du Var de 1962 à 1967
Né dans le Var en 1907, Lucien Bourgeois est issu d’une famille modeste. Après une scolarité passée dans la petite école de la Valette-du-Var, il obtient son certificat d’études primaires puis un diplôme de secrétaire administratif, ce qui lui permet de travailler à l’arsenal maritime de Toulon pendant plusieurs décennies en qualité de secrétaire comptable. Mobilisé pendant la Seconde guerre mondiale et devenu gaulliste, il s’implique dans la vie politique locale après la libération. En 1950, il est élu maire de sa commune natale, la Valette-du-Var. Il devient également le correspond local du journal régional « Le Méridional ». Son ascension politique se poursuit avec son élection au Conseil général du Var, dans le quatrième canton de Toulon, en avril 1955.
Fort de sa bonne implantation locale, il décide de se présenter aux élections législatives de novembre 1962 sous l’étiquette de l’UNR (Union pour la nouvelle République) dans la troisième circonscription du Var, où la concurrence est particulièrement rude. Face à lui, se trouvent en effet l’ex-député UNR sortant Henri Fabre, Louis Puy, député du Var de 1951 à 1958, le sénateur socialiste Edouard Le Bellegou et le communiste François Golesi. Dans sa profession de foi pour le premier tour, Lucien Bourgeois et son suppléant René Blanchard, colonel d’infanterie de marine en retraite, demandent « aux électrices et aux électeurs qui ont contribué par leur « oui » au général de Gaulle au succès du référendum du 28 octobre, de prolonger leur action de soutien en votant pour la liste UNR ». Obtenant plus de 36 % des voix au premier tour, Bourgeois arrive largement en tête. Au second tour, il remporte son duel avec le candidat communiste (62 % contre 38%).
Inscrit au groupe de l’UNR-UDT (Union pour la nouvelle République – Union démocratique du travail), le député du Var siège à la commission de la défense nationale et des forces armées, où il occupe la fonction de secrétaire. Membre de la majorité gouvernementale, il vote pour les grandes mesures présentées par le gouvernement Pompidou au cours de la deuxième législature : la ratification du traité franco-allemand (1963), la réforme électorale municipale (1964) ou encore la réforme du service militaire (1965).
Dans l’hémicycle, il intervient le plus souvent pour défendre les intérêts des Varois. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, observant que « le Var a le triste privilège de voir chaque année ses magnifiques forêts dévastées par de gigantesques incendies », il appelle l’aide de l’Etat. Le 28 octobre 1965, il demande par exemple que son département soit déclaré comme sinistré. A chacune de ces interventions sur ce thème, il insiste sur la nécessité de mener une véritable politique de prévention.
Presque chaque année, il participe également à la discussion des budgets militaires du projet de loi de finances afin de déplorer les difficultés matérielles des retraités militaires, particulièrement nombreux à Toulon ou encore les conditions de logement des gendarmes. Sur ce point, il évoque le 6 novembre 1964 son expérience de maire : « la commune dont je suis le maire essaie en vain depuis plus de quinze ans de construire une caserne de gendarmerie ; elle n’a pu, jusqu’à ce jour, en raison des exigences ou du manque de compréhension de l’administration, mettre ce projet à exécution ». Lors de cette même intervention, s’adressant cette fois-ci au ministre des armées en tant qu’ « ancien ouvrier de l’arsenal maritime de Toulon », il déplore aussi « le malaise grandissant qui règne à tous les échelons parmi le personnel des établissements industriels de l’Etat ». Se faisant plus précis, il manifeste le 2 juin 1966 son inquiétude sur l’avenir industriel de son département mettant en parallèle les difficultés des chantiers navals de la Seyne, de l’arsenal de Toulon et le faible nombre d’industries qui décident de s’implanter dans sa région.
Spécialiste des questions économiques, Lucien Bourgeois quitte en 1967 la Chambre des députés pour se consacrer à une autre assemblée : le Conseil économique et social. Jusqu’à la fin de sa vie, il demeure néanmoins très attaché à son département et à la vie politique locale. Réélu conseiller général en 1961, il conserve sa fonction de maire de Valette-du-Var jusqu’au mois de mars 1965. Il décède le 27 mars 1968.
Lucien Bourgeois était chevalier de la Légion d’honneur.