Maurice, Camille Girot-Pouzol
1796 - 1858
- Informations générales
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- Né le 2 février 1796 à Le Broc (Puy-de-Dôme - France)
- Décédé le 10 janvier 1858 à Issoire (Puy-de-Dôme - France)
1796 - 1858
Député de 1831 à 1834, représentant en 1848 et en 1849, fils du conventionnel Jean Girot-Pouzol, né au Broc (Puy-de-Dôme) le 2 février 1796, mort à Issoire (Puy-de-Dôme) le 10 janvier 1858, Maurice Girot-Pouzol était propriétaire dans cette dernière ville.
Il appartint sous la Restauration à l'opposition libérale, applaudit à la révolution de Juillet, et fut élu, le 5 juillet 1831, député du 5e collège du Puy-de-Dôme (Issoire) par 120 voix (204 votants, 291 inscrits), contre 80 voix à M. Favard de Langlade. M. Girot-Pouzol vota, sans jamais prendre la parole, avec la gauche dynastique, fut un des signataires du « compte rendu » de l'opposition en 1832, et quitta la Chambre en 1834.
Il rentra dans la vie parlementaire après la révolution de février. « Il s'est rappelé alors avec effroi, dit une biographie, qu'il avait de par le monde un frère fort compromettant aux yeux de la Montagne, comme ancien sous-préfet de Louis-Philippe, fort habile en élections et fort bien en cour, quand il y avait une cour. Mais il s'est souvenu, en même temps, de feu son père, le conventionnel, et le calme est rentré dans son âme. Je suis, s'est-il dit, un propriétaire très considéré, et ma famille a toujours été très populaire. Six mois auparavant, il se fût offensé d'une imputation de républicanisme; maintenant il se dit républicain modéré, prêt à donner sa sanction à toute mesure d'ordre et de sécurité. »
60 639 suffrages sur 125 432 votants et 173 000 inscrits, l'ayant envoyé, le 7e sur 15, représenter le Puy-de-Dôme à l'Assemblée constituante, il prit place dans les rangs du parti qui soutint le général Cavaignac, fut membre du comité de l'agriculture et du Crédit foncier, et vota :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac.
Après l'élection présidentielle du 10 décembre, il appuya le gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, et se prononça :
- pour la proposition Rateau,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'amnistie,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons, etc.
Réélu, le 13 mai 1849, par le même département, représentant à la Législative, le 3e sur 13, avec 53,482 voix (168,305 inscrits), M. Girot-Pouzol fit partie de la fraction de la majorité la moins hostile à la République, vota, d'ailleurs, le plus souvent avec les conservateurs, ne se rallia pas au coup d'Etat de décembre 1851, et rentra dans la vie privée.