Paul, Antoine, Charles Bourgeois
1827 - 1912
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et député de 1876 à 1889, né à la Verrie (Vendée), le 6 mars 1827, médecin à la Verrie, il débuta dans la vie politique comme conseiller général et maire de la Verrie, et brigua avec succès, le 8 février 1871, les suffrages des conservateurs de la Vendée, aux élections pour l'Assemblée nationale.
Elu représentant, le 5e sur 8, par 59,748 voix (66,286 votants, 102,701 inscrits), il siégea à la droite monarchiste, s'inscrivit à la réunion Colbert et au cercle des Réservoirs, et vota :
- 1er mars 1871, pour la paix ;
- 16 mai, pour les prières publiques ;
- 10 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- 3 février 1872, contre le retour de l'Assemblée à Paris ;
- 24 mai 1873, pour l'acceptation de la démission de Thiers ;
- 19-20 novembre, pour le septennat ;
- 4 décembre, pour le maintien de l'état de siège ;
- 20 janvier 1874, pour la loi des maires ;
- 16 mai, pour le ministère de Broglie ;
- 30 janvier 1875, contre l'amendement Wallon.
Il s'abstint, le 11 février 1875, dans le scrutin sur l'amendement Pascal Duprat (élection des sénateurs par le suffrage universel), et repoussa, le 25 février, l'ensemble des lois constitutionnelles.
Inscrit par ses amis politiques et même par un certain nombre de membres de la gauche sur la liste des sénateurs inamovibles, M. Bourgeois ne crut pas devoir accepter, et préféra se représenter, le 20 février 1876, comme député dans la 2e circonscription de la Roche-sur-Yon, qui l'élut par 8 106 voix (11 510 votants, 18 574 inscrits), contre 3 273 voix à M. Dugast-Matifeux.
Il fut de la minorité conservatrice et vota contre les 363, pour le gouvernement du Seize-Mai, qui soutint sa réélection le 14 octobre 1877 : M. Bourgeois obtint, cette fois, 9 505 suffrages contre 4 935 à M. de Grancourt (14 498 votants, 19 283 inscrits). Il s'associa à tous les votes de la droite, se prononça :
- contre les invalidations des députés conservateurs,
- contre l'ordre du jour de confiance accordé (20 janvier 1879) au ministère Dufaure,
- contre l'élection au Congrès (30 janvier), de M. J. Grévy comme président de la République ;
- 16 mars 1880, contre l'application des lois existantes aux congrégations ;
- 8 février 1881, contre le divorce.
Réélu le 21 août 1881, par 9 485 voix (14 651 votants, 19 567 inscrits), contre 5 067 à M. Aug. Cancalon, il continua de siéger à droite, et de voter contre les ministres. M. Paul Bourgeois se prononça contre les divers cabinets de gauche qui occupèrent le pouvoir, refusa au ministère Ferry le vote des crédits du Tonkin, vota contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, contre la loi d'expulsion des princes, etc.
Porté sur la liste conservatrice du 4 octobre 1885, il passa, le 5e sur 7, avec 51 679 voix (92 162 votants, 120 430 inscrits), reprit sa place à droite, vota :
- contre le projet de loi sur l'enseignement primaire,
- pour le maintien de l'ambassade du Vatican
- contre les ministères Freycinet et Goblet, etc.
M. Paul Bourgeois a pris part à un certain nombre de discussions, non par de grands discours, mais par des réparties et des observations dont la forme humoristique n'est jamais blessante pour personne, il tourne fort agréablement les vers, comme le prouvent quelques pièces de circonstance reproduites dans les journaux.
Dans la dernière session, il a voté :
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Né le 6 mars 1827 à la Verrie (Vendée), mort le 16 mars 1912 à la Verrie.
Représentant de la Vendée à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876
Député de la Vendée de 1876 à 1906.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 442.)
Il fut réélu au premier tour de scrutin, aux élections générales du 22 septembre 1889, par la deuxième circonscription de La Roche-sur-Yon. Membre de diverses commissions, il prit part aux discussions sur : l'exercice de la médecine, l'exercice de la pharmacie, et l'exercice de la médecine vétérinaire (1891), ainsi que sur le budget de l'exercice 1893 (1892).
Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 20 août 1893 et nommé membre de diverses commissions, il se fit entendre sur :
- la répression des menées anarchistes (1894),
- la caisse nationale des retraites (1895),
- le budget de l'exercice 1897 (1896 et 1897),
- le budget de l'exercice (1898),
- le code rural (1898),
- la liberté du vote (1898).
Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections générales du 8 mai 1898, toujours au premier tour de scrutin. Il prit part à diverses discussions notamment sur : le budget du Ministère de l'Intérieur de l'exercice 1900 (1899), la liberté et le secret du vote (1901), l'affichage électoral, le repos hebdomadaire (1902).
Il retrouva son siège aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin. Il devint en 1905 le Doyen d'âge de la Chambre et présida en cette qualité les séances des 10 janvier 1905 et 9 janvier 1906. Membre de la Commission d'hygiène publique il participa au débat sur le budget des travaux publics de l'exercice 1903, attirant l'attention du gouvernement sur le chemin de fer de Chantonnay à Cholet.
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1906 et se retira dans sa commune natale où il mourut le 16 mars 1912 à 85 ans.
Il était resté maire de Verrie jusqu'en 1908 et avait obtenu la présidence du Conseil général de la Vendée le 22 août 1910.