Alexandre, Nicolas Polangie de Rancé
1798 - 1880
- Informations générales
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- Né le 12 février 1798 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 11 octobre 1880 à Monchy-humières (Oise - France)
1798 - 1880
Député de 1834 à 1837, représentant en 1848 et 1849, né à Paris le 12 février 1798, mort à Monchy-Humières (Oise) le 11 octobre 1880, il entra dans l'armée à la fin du Premier Empire, fut admis en 1818 dans le corps royal d'état-major, parvint au grade de capitaine, manifesta des opinions libérales, et applaudit à la révolution de 1830.
Elu, le 2 mars 1834, en remplacement de Dulong décédé, député du 2e collège de l'Eure (Verneuil), par 141 voix (266 votants, 390 inscrits), contre 124 à M. Treilhard, il siégea dans l'opposition, obtint sa réélection au renouvellement général du 21 juin 1834, par 155 voix (310 votants, 385 inscrits), contre 95 à M. de Lagrange, fut promu chef d'escadron, se fit réélire encore, le 27 février 1836, par 159 voix (303 votants), et accompagna en Algérie le maréchal Clausel en qualité d'aide-de-camp.
Chargé par lui de réclamer l'augmentation de l'effectif indispensable à la première expédition de Constantine, il fit à ce sujet de pressantes et inutiles démarches auprès des ministres et du roi. L'expédition échoua, et, disgracié en même temps que son chef, M. de Rancé fut mis en disponibilité (1836). Il donna sa démission d'officier en 1842.
La révolution de 1848 le fit entrer dans la vie politique. Partisan de l'assimilation complète de la colonie à la métropole, il se présenta avec une profession de foi conforme à ces tendances, devant les électeurs de l'Algérie, qui l'envoyèrent, le 2e sur 4, par 3 504 voix (14 131 votants), siéger à l'Assemblée constituante. Il vota le plus souvent avec la droite,
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- pour l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine.
Il se rallia, le 2 mai 1849, à l'amnistie des transportés; puis il se ravisa et vota contre, quelques jours après, lorsqu'elle fut rejetée faute de quatre voix seulement. Il demanda, conformément aux termes de son mandat, que l'Algérie devînt partie intégrante du territoire français.
Réélu, le 13 mai 1849, le 3e et dernier, représentant de l'Algérie à l'Assemblée législative, par 3,325 voix (25,283 inscrits), M. de Rancé vota avec la majorité, pour l'expédition romaine, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel, puis se rallia à la politique de l'Elysée, approuva le coup d'Etat, et fit partie de la Commission consultative. Il ne remplit d'ailleurs aucune fonction sous le second Empire.
Fait chevalier de la Légion d'honneur en 1816, officier en 1837, il en est devenu commandeur le 14 décembre 1849. Il était aussi chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne (18 novembre 1824).
Date de mise à jour : septembre 2013