Auguste, Michel, Etienne Regnaud de Saint-Jean-d'Angely

1794 - 1870

Informations générales
  • Né le 29 juillet 1794 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 1er février 1870 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 26 novembre 1848 au 26 mai 1849
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Bonapartiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 26 janvier 1852 au 1er février 1870

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, sénateur et ministre, né à Paris le 29 juillet 1794, mort à Nice (Alpes-Maritimes) le 1er février 1870, fils de Michel Louis Etienne Regnaud de Saint-Jean d'Angély (1760-1819), député en 1789, et représentant aux Cent-Jours, Auguste Michel Etienne Regnaud de Saint-Jean d'Angély fut élève de l'Ecole militaire de Saint-Germain (1811), fit la campagne de Russie comme sous-lieutenant au 8e hussards, et se battit bravement à Leipsig.

Lieutenant en 1813, capitaine le 15 mars 1814, il prit part à la défense de Reims pendant la campagne de 1814 et lutta contre l'invasion. Officier d'ordonnance de l'empereur pendant les Cent-Jours, il fut promu chef d'escadron sur le champ de bataille de Waterloo ; destitué par la Restauration et rayé, comme bonapartiste, des cadres de l'armée, il accompagna son père en Amérique, revint en 1819, offrit en 1825 son épée à la cause de l'indépendance hellénique, et organisa un régiment de cavalerie dont le colonel Fabvier prit le commandement. Il fit l'expédition de Morée en 1828, et obtint, le 27 décembre 1829, sa réintégration dans l'armée avec le rang de capitaine.

Le gouvernement de 1830 lui donna de l'avancement. Chef d'escadron, puis lieutenant colonel au 1er lanciers (11 septembre 1830), colonel du même régiment (23 octobre 1832), il prit part à l'expédition de Belgique et devint général de brigade le 18 décembre 1841. En cette qualité, il reçut le commandement du département de la Meurthe, puis d'une brigade de cavalerie à Paris, à la tête de laquelle il se distingua aux journées de février 1848.

Général de division (juillet 1848), il fut élu, le 26 novembre suivant, représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée constituante en remplacement de M. Coutanceau, démissionnaire, par 22 960 voix (29 540 votants, 135 506 inscrits). Il siégea à droite et vota :

- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs.

Lorsque l'expédition de Rome eut été décidée, le général Regnaud de Saint-Jean-d'Angély y prit part à la tête de sa division.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée législative, le 2e sur 10, par 75 488 voix (90 799 votants, 142 041 inscrits), il soutint la politique du gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, qui l'appela, le 9 janvier 1851, à prendre le portefeuille de la Guerre, qu'il ne garda que jusqu'au 23 janvier.

Il s'associa de plus en plus aux vues personnelles du prince-président, applaudit au coup d'Etat, et entra, le 26 janvier 1852, au Sénat, dès sa formation. Il vota pour le rétablissement de l'Empire, devint l'un des vice-présidents de la Chambre haute, fut nommé inspecteur général et président du comité de cavalerie. En 1854, il reçut mission d'organiser les différents corps de la garde impériale, avec le titre de commandant en chef, fonctions dont il se démit en 1869, pour raison de santé.

Il prit part à la guerre de Crimée, puis à celle d'Italie, et fut promu maréchal le France (5 juin 1859) pour sa belle conduite à Magenta.

Grand-croix de la Légion d'honneur (28 décembre 1849).