Jean, Michel, Justin Bourrat
1859 - 1909
- Informations générales
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- Né le 12 décembre 1859 à Saint-andré (Pyrénées-Orientales - France)
- Décédé le 4 août 1909 à Paris (Pyrénées-Orientales - France)
1859 - 1909
Né le 12 décembre 1859 à Saint-André-de-Sorède (Pyrénées-Orientales), mort le 4 août 1909 à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Député des Pyrénées-Orientales de 1896 à 1909.
Jean Bourrat fit ses études secondaires au Collège de Perpignan, puis entra, en 1876, à l'Ecole des Arts et Métiers d'Aix-en-Provence. Il en sortit avec le diplôme d'ingénieur en 1879 et entra aussitôt dans l'administration des Ponts et Chaussées. Nommé conducteur en 1888 il devait le rester jusqu'en 1896. Durant cette période il étudia la ligne de chemins de fer de Marvejols et construisit celle de Narbonne à Cerbère. Il démissionna lorsqu'il fut élu député.
Il avait débuté dans la politique comme conseiller municipal de Perpignan en 1888. Il remplit ce mandat durant huit ans. Conseiller général de Perpignan-Est en 1895, il siégea à l'Assemblée départementale jusqu'à sa mort.
Une élection législative partielle devant avoir lieu dans la deuxième circonscription de Perpignan, le 12 janvier 1896 pour pourvoir au remplacement de M. Emile Brousse démissionnaire de son mandat de député le 25 novembre 1895, Jean Bourrat fit acte de candidature et emporta le siège au premier tour de scrutin, par 4.194 voix contre 2.262 à M. Lloubes. Il s'inscrivit à la gauche radicale-socialiste et participa à la discussion du budget des travaux publics de l'exercice 1897 pour demander la fusion de l'Ecole des mines avec celle des Ponts et Chaussées (1896), puis à celle du projet de loi relatif au rachat par l'Etat du canal du midi et du canal latéral à la Garonne (1897). Il déposa en outre plusieurs rapports sur des projets de loi tendant à autoriser divers départements à s'imposer extraordinairement (1896). Réélu aux élections générales du 8 mai 1898, au premier taur de scrutin, par 6.709 voix contre 2.781 à M. Bardou, il entra à la Commission des travaux publics et des chemins de fers à celle du commerce et de l'industrie, à celle des voies navigables et des ports maritimes et à celle du budget pour les exercices 1899 à 1902. Il demanda à interpeller le Gouvernement sur la situation financière des compagnies de chemins de fer (1901) et intervint au cours de la discussion du budget des -chemins de fer de l'Etat de l'exercice 1899 (frais de tournées des contrôleurs-comptables), Il fut nommé rapporteur de ce même budget pour les exercices 1900, 1901 et 1902 au cours desquels il souleva le problème du rachat des .grandes compagnies par l'Etat. Il eut également l'occasion de se faire entendre sur : le rachat des concessions de chemins de fer de la Compagnie fanco-algérienne (1900), les dépenses des travaux complémentaires des chemins de fer (1901) ; l'attitude du Gouvernement à l'égard des députés républicains espagnols (1902). Il déposa, durant cette même période un projet de résolution tendant au rachat des réseaux de l'Ouest, du Midi, de Paris-Orléans et de l'Est (1900). Il retrouva son siège aux élections générales du 27 avril 1902, toujours au premier tour de scrutin, par 6.118 voix contre 5.250 à M. Sauvy, devenu membre de la Commission des travaux publics et des chemins de fer et entra à nouveau à la Commission du budget pour les exercices 1904 et 1905. Rapporteur du budget des chemins de fer français et coloniaux, il reprit avec la même insistance la question du rachat des Compagnies de chemins de fer et parla en outre du régime des sucres, du sucrage des vendanges (1902) et de la crise viticole (1905).
Il fut réélu aux élections générales du 6 mai 1906 au premier tour de scrutin, par 7.032 voix contre 6.267 à M. Sauvy. Il retrouva son siège à la Commission des travaux publics et des chemins de fer et entra à celles des douanes et de la crise viticole. Il fut en outre nommé membre du comité consultatif des chemins de fer. Sa persévérance à demander le rachat des grands réseaux par l'Etat, lui valut un épigramme écrit sur la glace du fumoir de la Chambre: « Toute discussion dans ces locaux motive Un discours de Bourrat sur la locomotive. »
Il mourut de façon inattendue, le 4 août 1909 à Perpignan, à 50 ans, sans avoir pu atteindre la fin de la législature. Son décès ayant eu lieu pendant l'intersession, il ne fut pas prononcé d'éloge funèbre.
Jean Bourrat était président du parti-radical et radical-socialiste de France, Initié à la Loge Saint-Jean-des-Arts de la Régularité à Perpignan, fondateur de la Loge « La République » à Paris et grand maître adjoint de la Grande Loge de France.