Emmanuel, Louis, Marie Guignard de Saint-Priest

1789 - 1881

Informations générales
  • Né le 6 décembre 1789 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 27 octobre 1881 à Seur (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Hérault
Groupe
Droite légitimiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1849, né à Paris (Généralité de Paris) le 6 décembre 1789, mort au château de La Motte, commune de Seur (Loir-et-Cher) le 27 octobre 1881, oncle d'Alexis Guignard et frère du comte Armand qui furent pairs de France, il suivit sa famille en Russie lors de l'émigration, et fit ses premières armes contre la France à Austerlitz, comme sous-officier aux chasseurs de la garde impériale russe.

Colonel en 1814, il fut fait prisonnier par les Français ; l'ordre de le fusiller, envoyé par Napoléon, fut intercepté par les cosaques. Il s'échappa, servit avec ardeur la cause du gouvernement royal, tenta, pendant les Cent-Jours de soulever les populations du Dauphiné et du Midi, s'embarqua à Marseille à la nouvelle de la capitulation de la Pallud, fut pris par un corsaire de Tunis, et, après quelques semaines de captivité, put regagner l'Espagne et rentrer à la seconde Restauration. Il fut alors nommé maréchal de camp, premier écuyer tranchant et porte-cornette blanche, gentilhomme d'honneur et menin du duc d'Angoulême, et inspecteur d'infanterie.

En 1823, il prit part à l’expédition d'Espagne, où sa conduite en Cerdagne, à la poursuite de Nina, lui valut le grade de lieutenant général. Après la reddition de Cadix, il revint à Paris, fut nommé (novembre 1825) ambassadeur à Berlin, puis (1827) à Madrid, où il négocia (1828) le traité par lequel l'Espagne s'engagea à rembourser à la France, par annuités de 4 millions, sa dette de 80 millions.

En août 1830, il donna sa démission, et fut nommé par le roi Ferdinand grand d'Espagne et duc d'Almazan. Il se rendit en Italie, auprès de la duchesse de Berry, prépara activement le mouvement royaliste de 1832, fut arrêté à la Ciotat, au moment où il débarquait, et acquitté par la cour d'assises de Montbrison après une détention de dix mois; il voyagea ensuite en Italie, en Autriche, et revint habiter la France, où il se confina dans la retraite, considéré, grâce à ses relations avec le comte de Chambord dont il était le confident, comme le chef du parti légitimiste.

M. de Saint-Priest fut élu, le 13 mai 1849, représentant de l'Hérault à l'Assemblée législative, le 3e sur 8, par 35,168 voix (82,706 votants, 125,151 inscrits). Il siégea à l'extrême droite et vota avec la majorité monarchiste, pour l'expédition romaine, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi du 31 mai sur le suffrage universel.

Le coup d'Etat du 2 décembre 1851, contre lequel il protesta, mit fin à sa carrière parlementaire. Le comte de Chambord lui écrivit en 1867, sur la situation politique, une lettre qui eut un certain retentissement. Commandeur de la Légion d'honneur (23 mai 1825) et de Saint-Louis (20 octobre 1829).

Date de mise à jour: avril 2016