François, Prudent Bourdon
1797 - 1865
- Informations générales
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- Né le 29 juillet 1797 à Seurre (Côte-d'Or - France)
- Décédé le 19 avril 1865 à Paris (Seine - France)
1797 - 1865
Représentant à l'Assemblée constituante de 1848, né à Seurre (Côte D’Or), le 29 juillet 1797, mort à Paris, le 19 avril 1865, il fit ses études au collège de Mâcon.
Son père qui était, dans cette ville, propriétaire de bateaux de rivière et d'établissements de meunerie, l'associa à son industrie quand il fut sorti du collège. Quelques années après, François Bourdon fonda avec son frère un atelier de construction, se fit remarquer par de curieuses inventions, tenta, à Lyon, sur la Saône, entre la Mulatière et l'île Barbe, plusieurs essais de touage à vapeur, puis entra, en 1827, au Creusot, comme chef de l'atelier d'entretien des forges et de l'outillage. Il y resta jusqu'en 1833,et, après avoir voyagé en Amérique et en Angleterre, fut rappelé au Creuset par M. Schneider en 1837. C'est alors qu'il eut la plus grande part à la construction des bateaux le Crocodile, le Marsouin (1839), le Mistral, le Siroco (1840), la Foudre, l'Ouragan (1841-42), et, de 1813 à 1848, le Creusot, le Missouri, le Bourdon, la Ville d'Autun, l'Océan, la Méditerranée, etc. Bourdon contribua puissamment à améliorer la navigation du Rhône. On lui doit, lors de la construction des premiers navires transatlantiques français, l'invention d'un marteau mû par la vapeur, frappant verticalement à la manière du « mouton » des charpentiers, et qui reçut le nom de marteau-pilon. On lui doit encore la création d'un outillage complet appliqué à la construction des locomotives; et ces deux applications remarquables : le halage des navires sur cale inclinée, et le martelage du fer au moyen de la presse hydraulique. Directeur (1852) des forges et chantiers de la Méditerranée, il exécuta plusieurs machines pour vaisseaux et frégates, installa aux docks de Marseille une grande machine hydraulique dont les plans avaient été fournis par Armstrong, le célèbre ingénieur anglais, et entreprit nombre de travaux importants.
Le 23 avril 1848, il avait été élu représentant de Saône-et-Loire, le 3e sur 14, avec 127,008 voix (131,092 votants et 136,000 inscrits). Il avait siégé parmi les républicains très modérés, partisans de Cavaignac, et avait voté :
- 9 août, pour le rétablissement du cautionnement;
- 1er septembre, contre le rétablissement de la contrainte par corps;
- 2 novembre, contre le droit au travail;
- 25 novembre, pour l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie »;
- 12 janvier 1849, pour la proposition Rateau;
- 21 mars, contre l'interdiction des clubs;
- 16 avril, contre les crédits de l'expédition de Rome;
- 2 mai, pour l'amnistie des transportés.
Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 26 juillet 1844.
Date de mise à jour: février 2016