Marie, Anna, Joseph Degousée

1795 - 1862

Informations générales
  • Né le 8 juillet 1795 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 25 novembre 1862 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Sarthe
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à l'Assemblée constituante de 1848, né à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 8 juillet 1795, mort à Paris, le 25 novembre 1862, il s'engagea dans l'armée en 1809, fit la campagne d'Allemagne, puis celle de Portugal (1810), d'Espagne (1811 et 1812), de Saxe (1813) et de France (1814-1815).

Il était capitaine d'état-major, au moment du licenciement de l'armée (5 septembre 1815). Compromis en 1816 dans l'affaire des patriotes, il entra dans la Charbonnerie en 1820, fut mis en prison en 1823, concourut activement aux journées de Juillet 1830, et devint colonel de l'état-major de La Fayette. Mais il combattit bientôt le nouveau gouvernement, fut licencié de nouveau en 1832 avec l'artillerie de la garde nationale de Paris, et fonda le comité central démocratique et certains comités de réforme électorale. Il avait alors le titre d'ingénieur civil.

Il se battit sur les barricades de février 1848, fut élu, quelques jours après, commandant du 2e bataillon de la 3e légion de la garde nationale de Paris, et se porta candidat aux élections pour l'Assemblée constituante (23 avril 1848) dans la Seine et dans la Sarthe; dans la Seine, il ne recueillit que 66,491 voix sur 267,888 votants, et ne fut pas élu; dans la Sarthe, il fut élu, le 11e sur 12, par 66,145 voix (le procès-verbal d'élection ne donne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits). Il prit place à gauche, fut nommé questeur, fit partie du comité des travaux publics, et donna des gages à la cause de l'ordre, le 15 mai 1848, lors de l'envahissement de la Chambre. En politique, il soutint le gouvernement du général Cavaignac, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en faveur du général Cavaignac,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Depuis l'élection du prince L.-Napoléon à la présidence, il s'était montré opposé à sa politique et avait même fréquenté le comité de la rue de Poitiers. Non réélu à l'Assemblée législative, il reprit ses fonctions d'ingénieur civil et continua de s'occuper principalement du forage des puits artésiens, qui lui avait déjà mérité des prix et des médailles en plusieurs occasions.

On a de lui : Le Guide du sondeur, ou Traité théorique et pratique des sondages (1847).