Louis, Emile Dérodé-Leroy
1812 - 1864
Représentant en 1848, né à Reims (Marne) le 20 mai 1812, mort à Ludes (Marne) le 21 mars 1864, d'une vieille famille commerçante de Reims, il était le neveu de Linguet, le publiciste connu du XVIIIe siècle.
Il fit son droit à Paris, se fit inscrire au barreau de Paris, puis à celui de Reims, où il devint bâtonnier de l'ordre, et épousa la fille de M. Leroy-Myon, ancien député de Reims en 1834.
Président du comité électoral d'opposition à Reims, il se présenta le 1er août 1846, dans le 2e collège de la Marne (Reims) contre le député sortant, M. de Buissières, mais il échoua avec 216 voix contre 256 données à son concurrent.
Il présida le second banquet réformiste de Reims en 1847, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Marne à l'Assemblée constituante, le 5e sur 9, par 70,589 voix sur 93,164 votants et 101,527 inscrits. Il prit place à la gauche modérée, fut membre du comité de législation, et, après l'élection de L. Napoléon à la présidence de la République, combattit sa politique personnelle.
Il vota :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidiére,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- pour l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour de félicitations en l'honneur du général Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre le renvoi des accusés de 15 mai devant la Haute-Cour,
- contre l'amnistie générale,
- pour l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher.
Non réélu à l'Assemblée législative, il reprit sa place au barreau de Reims, et tenta vainement deux fois, sous l'Empire, de rentrer au parlement : le 29 février 1852, il n'obtint dans la 3e circonscription de la Marne, comme candidat d'opposition au Corps législatif, que 1 102 voix contre 18 311 données à l'élu, M. Soullié ; et le 22 juin 1857, il échoua de nouveau dans la même circonscription avec 546 voix, contre 15 995 données à l'élu, M. Carteret, 2 545 à M. Werlé, et 2 000 au général Cavaignac.