Jean-Marie, Joseph Deville

1787 - 1853

Informations générales
  • Né le 3 février 1787 à Tarbes ( - Généralité d'Auch France)
  • Décédé le 19 mai 1853 à Tarbes (Hautes-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Extrême gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 8 février 1850
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Extrême gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Tarbes (Généralité d'Auch) le 3 février 1787, mort à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 19 mai 1853, il s'enrôla volontairement dans l'armée en 1803, et fit les campagnes de l'Empire.

Capitaine de grenadiers en 1814, il quitta le service au retour des Bourbons, reprit l'uniforme pendant les Cent Jours, et, après Waterloo, fit son droit à Paris. Inscrit au barreau de Tarbes, il acheta bientôt une étude de notaire dans cette ville, devint commandant de la garde nationale en 1830, fit de l'opposition au gouvernement, si bien que son bataillon fut dissous.

Le 23 avril 1848, il fut élu représentant des Hautes-pyrénées à l'Assemblée constituante, le 6e et dernier, par 17,773 voix (le procès-verbal ne donne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits). Il prit place à l'extrême gauche, fit partie du comité des affaires étrangères, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre la loi sur les attroupements,
- contre le décret des clubs,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'impôt progressif,
- contre la proposition Duvergier de Hauranne sur les deux Chambres,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy sur la présidence,
- pour l'abolition du remplacement militaire,
- pour le droit au travail,
- contre l'ordre du jour en faveur de Cavaignac,
- contre l'expédition romaine,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- pour l'amnistie générale,
- contre l'ordre du jour Oudinot,
- pour l'amnistie des transportés,
- pour la mise en accusation du président et de ses ministres,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Le 21 octobre 1848, il avait proposé d'inscrire dans l'article 107 de la Constitution : « Le remplacement militaire est interdit. » L'amendement fut adopté par 663 voix contre 140.

Réélu, le 13 mai 1849, à l'Assemblée législative, le 5e et dernier, par 20,331 voix sur 48,393 votants et 71,204 inscrits, il reprit sa place à l'extrême gauche et signa, le 13 juin, l'appel aux armes de ce groupe. Arrêté aux Arts et Métiers, il fut condamné à la déportation, interné à Belle-Ile-en-Mer, puis rendu à la liberté, pour raison de santé. Il mourut en effet quelque temps après.