Frédéric, Auguste Engelhardt

1796 - 1874

Informations générales
  • Né le 31 octobre 1796 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)
  • Décédé le 17 mars 1874 à Neiderbronn (District de Basse Alsace - Empire allemand)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Bas-Rhin
Groupe
Gauche modérée

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Strasbourg (Bas-Rhin) le 31 octobre 1796, mort à Niederbronn (District de Basse Alsace - Empire allemand) le 17 mars 1874, il était le fils d'un ancien officier supérieur qui fut administrateur du grand-duché de Berg.

Licencié en droit et docteur ès sciences, après des études distinguées, il entra dans l'enseignement, qu'il quitta pour devenir directeur des forges de Niederbronn, et s'acquit une réelle popularité parmi les ouvriers de la région, à qui il faisait un cours gratuit et très suivi de technologie.

Connu dès la Restauration pour ses opinions démocratiques, il contribua, après 1830, à l'organisation des gardes nationales de son canton, et, le 23 avril 1848, fut élu représentant du Bas-Rhin à l'Assemblée constituante, par 59,939 voix (123,968 votants, 132,186 inscrits). Il fit partie du comité du travail et vota presque constamment avec la gauche tout en se rapprochant du parti modéré qui soutenait le général Cavaignac. Il se prononça notamment :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- pour l'ordre du jour de félicitations à Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- pour la mise en accusation du président et de ses ministres.

M. Engelhardt, qui avait fait à la politique de l'Elysée une vive opposition, ne fut pas réélu à la Législative. Il se consacra alors exclusivement à la métallurgie et aux beaux-arts, et fut décoré de la Légion d'honneur en 1863, à la suite de la seconde Exposition universelle de Londres. Son fils, M. Maurice Engelhardt, a été préfet de Maine-et-Loire au 4 septembre, puis membre et président du conseil municipal de Paris.