Victor, Alfred Lécuyer
1814 - 1890
- Informations générales
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- Né le 31 décembre 1814 à Corbeil (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 7 juin 1890 à Corbeil (Seine-et-Oise - France)
1814 - 1890
Représentant du peuple en 1848, né à Corbeil (Seine-et-Oise) le 31 décembre 1814, mort à Corbeil le 7 juin 1890, fils d'un menuisier, il travailla d'abord dans une fabrique d'indiennes à Essonnes, puis à Corbeil, fit son apprentissage d'ouvrier serrurier à Soisy-sous-Etioles, et entra, au mois d'octobre 1834, comme ouvrier mécanicien, dans les ateliers de construction de la fabrique de Chantemerle à Essonnes.
Il ne devait qu'à lui son instruction, prise sur ses heures de loisir, et il s'était épris des idées qui avaient cours alors sur l'amélioration du sort des classes pauvres. Il se fit recevoir de la Société de secours mutuels de Corbeil, devint secrétaire puis président de cette société, et acquit une réelle influence sur ses concitoyens. Reçu franc-maçon à la loge chapitrale Mars et des Arts de Paris, caporal des pompiers de la garde nationale de Corbeil, il se signala par des actes de courage personnel, et fut nommé conseiller municipal de Corbeil le 26 février 1848.
Quelques jours plus tard, on eut quelque peine à lui faire accepter une candidature à l'Assemblée constituante. Il fut élu, le 23 avril, représentant de Seine-et-Oise, le 4e sur 12, par 69,925 voix. Il siégea à gauche, fit partie du comité du travail, et vota:
- pour les poursuites contre L. Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome.
Non réélu à la Législative, il reprit sa profession de mécanicien, et, après la chute de l'Empire, fut nommé commissaire de surveillance des chemins de fer. Il jouissait de sa retraite en cette qualité quand il mourut à 76 ans.