Jean Lefrançois

1790 - 1852

Informations générales
  • Né le 17 octobre 1790 à La membrolle (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 24 février 1852 à La membrolle (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à la Membrolle (Maine-et-Loire) le 17 octobre 1790, mort à la Membrolle le 24 février 1852, il était fils d'un maçon qui lui fit donner de l'instruction.

Reçu chirurgien militaire, il fit la campagne de Saxe en 1813, fut fait prisonnier à Leipsig, resta dix mois en captivité, et, à son retour, fut attaché à l'hôpital militaire de Strasbourg. Il se fit alors recevoir docteur, et alla exercer sa profession à la Membrolle. où il resta 13 ans, puis à Angers, où il acquit une certaine réputation. Il était resté bonapartiste jusqu'en 1815; à cette époque même, il eut maille à partir avec la justice et fit quelques mois de prison pour un écrit jugé séditieux.
Hostile au gouvernement qui l'avait fait condamner, il s'affilia aux sociétés secrètes et manifesta des opinions républicaines. Conseiller municipal d'Angers (1831), conseiller d'arrondissement (1833), conseiller général (1840), il fut élu représentant de Maine-et-Loire à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 10e sur 13, par 69,292 voix. Il prit place à gauche, fit partie de comité de l'administration départementale et communale, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.

Non réélu aux élections générales du 13 mai 1849 pour l'Assemblée législative, il posa, le 8 juillet 1849, sa candidature républicaine dans une élection partielle de Maine-et-Loire, mais il échoua avec 7,960 voix, contre 47,561 à l'élu conservateur, M. Du Petit-Thouars; il reprit alors, à Angers, l'exercice de la médecine.