Thomas, Gaspard Malo
1804 - 1884
- Informations générales
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- Né le 22 février 1804 à Dunkerque (Nord - France)
- Décédé le 7 septembre 1884 à Dunkerque (Nord - France)
1804 - 1884
Représentant du peuple en 1848, né à Dunkerque (Nord) le 22 février 1804, mort à Dunkerque (ancienne commune de Rosendaël) le 7 septembre 1884, fils d'un des plus vaillants corsaires de la mer du Nord durant les guerres de la République, il entra d'abord dans la marine marchande, fit quelques voyages, devint capitaine au long cours, et s'établit à Dunkerque comme constructeur de navires et armateur.
Associé avec son frère imbu comme lui d'idées libérales, il mit à la disposition des constitutionnels portugais, alors en révolte contre l'absolutisme de dom Miguel, deux navires qui transportèrent à Oporto des troupes et des munitions de guerre. Dom Pedro, empereur du Brésil, étant venu au secours de sa fille, dona Maria, dans sa lutte contre son oncle dom Miguel, Malo et son frère s'engagèrent dans les troupes constitutionnelles sous les ordres du général français Solignac. Ils furent tous deux blessés au siège d'Oporto, puis, après la fuite de dom Miguel à Coïmbre, revinrent à Dunkerque à la tête de leur maison. M. Malo fut décoré d'ordres portugais et brésiliens, mais ne reçut point de dom Pedro, souverain économe, les indemnités stipulées. Il eut du moins à exécuter d'importantes commandes pour le compte du gouvernement français. Il n'en protesta pas moins énergiquement contre la politique de M. Guizot, et assista, en 1847, au banquet réformiste de Lille.
Elu représentant du Nord à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 11e sur 28, par 174 527 voix (234 867 votants, 278 352 inscrits), il fut membre du comité de la marine, et vota en général avec le parti Cavaignac :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Après l'élection présidentielle du 10 décembre, il s'était montré hostile à la politique de l'Elysée.
Non réélu à la Législative, il vint reprendre à Dunkerque la direction de son importante maison.