Oswald, Jean-Baptiste, Michel, Augustin Bouteille
1825 - 1893
Député de 1876 à 1885 et sénateur, né à Manosque (Basses-Alpes), le 13 novembre 1825, il était avocat à Manosque. Il devint maire de cette ville et membre du conseil général des Basses-Alpes, dont il fut le vice-président.
Après avoir échoué aux élections sénatoriales, il fut élu le 5 mars 1876, député de l'arrondissement de Forcalquier, par 4 339 voix (8 730 votants, 10 788 inscrits), contre 4 329 voix à M. de Salve conservateur ; il siégea à la gauche modérée et fit partie des 363.
Il obtint le renouvellement de son mandat, le 14 octobre 1877, par 4 909 voix (9 348 votants, 10 892 inscrits), contre 4 486 à M. de Salve, qui était candidat du gouvernement. M. Bouteille s'associa à tous les votes de la majorité opportuniste, se prononça pour les invalidations des députés de la droite, pour l'article 7 et pour l'application des lois existantes aux congrégations, pour l'amnistie partielle, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, pour le divorce, etc.
Réélu le 21 août 1881, par 6 050 voix (6 400 votants, 10 806 inscrits), il compta parmi les partisans de la politique de M. Jules Ferry, approuva l'expédition du Tonkin et repoussa l'abrogation du Concordat.
Au renouvellement triennal du Sénat, en janvier 1885, M. Bouteille fut élu sénateur des Basses-Alpes, le second sur deux, avec 254 voix (442 votants), contre 151 voix à M. Michel, sénateur sortant. Il a fait partie de la majorité de la Chambre haute, a voté la nouvelle loi militaire, et dans la dernière session s'est prononcé :
- pour le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février),
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre toute personne accusée d'attentat contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger, 29 mars).
Né le 13 novembre 1825 à Manosque (Basses-Alpes), mort le 21 juillet 1893 à. Manosque.
Député des Basses-Alpes de 1876 à 1885. Sénateur des Basses-Alpes de 1885 à 1893.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 454).
De 1889 à 1893, il appartint à plusieurs commissions, mais il n'aborda jamais à la tribune.
Il mourut à Manosque le 21 juillet 1893, en cours de mandat. Le Président Challemel-Lacour prononça son éloge funèbre à la séance du 22 juillet : « Malgré la modestie qui le tenait éloigné de la tribune, déclara-t-il, ceux d'entre nous à qui l'occasion avait été donnée de le voir de plus près, lui reconnaissaient des capacités dont avec moins de réserve, il eut pu tirer un parti plus brillant ; la justesse de son jugement lui faisait apercevoir, et il sentait très vivements les inconvénients de certaines habitudes et d'un système où les influences sont parfois trop séparées des responsabilités. »