Désiré, Alfred, Fulgence Bouteille
1880 - 1940
Né le 8 novembre 1880 à Auchy-la-Montagne (Oise), mort le 22 juillet 1940 à Vichy (Allier).
Député de l'Oise de 1919 à 1932.
Issu d'une vieille famille picarde, Désiré Bouteille, ses études terminées, prit en 1905, la direction du Journal de Clermont. Il dirigea également La Démocratie de l'Oise, et collabora à la Correspondance Universelle. Il dut interrompre sa carrière de journaliste pour partir au front au mois de septembre 1914 en qualité de sergent au. train régimentaire, puis au 251e régiment d'infanterie ; il se distingua sous Verdun et fut cité à l'ordre du jour le 10 novembre 1917. Il fit l'objet d'une nouvelle citation après les hostilités. le 2 décembre 1918.
Il avait tenté, mais en vain, de se faire élire à la députation aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914. Il renouvela sa tentative, dès sa démobilisation, à celles du 16 novembre 1919, sur une liste d'Union républicaine et de concorde nationale où il occupait la quatrième place. Cette liste emporta quatre sièges, et il fut élu à la plus forte moyenne par 33.271 voix sur 80.241 votants. Inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique, il entra aux Commissions de l'hygiène et des régions libérées. Il intervint à la tribune, à diverses reprises sur : la réorganisation des bureaux des préfectures et sous-préfectures (1920); les pensions militaires. (1921); le recrutement de l'armée, les receveurs buralistes (1922) ; le monopole des tabacs (1924) et participa à la discussion d'une interpellation sur l'explosion de Gleiwitz (1924). il déposa en outre des propositions de loi sur les réductions des fermages des baux ruraux (1921), et sur la création d'une médaille de la Ruhr (1922), ainsi qu'une proposition de résolution. sur le statut des receveurs buralistes (1921).
Il fut réélu le 11 mai 1924 sur la liste d'Union républicaine et de concorde nationale, où il occupait la. deuxième place et qui eut deux élus. Il obtint 35.578 voix sur 94.811 votants. Inscrit au groupe de l'Union républicaine démocratique, il conserva son siège à la Commission des régions libérées, et entra à celle des pensions et à celle des comptes définitifs et des. économies. Il se fit entendre sur : les produits de la mouture du blé (1924), la publication des documents ayant trait à l'union des intérêts économiques (1924) et sur les projets et propositions de loi portant rétablissement du scrutin uninominal (1927). Il déposa également deux propositions de loi, la première tendant à assurer un minimum d'instruction aux délégués cantonaux (1925) ; la deuxième tendant à modifier la composition des Cours régionales d'appel de pension (1925).
Avec le retour au scrutin uninominal, il retrouva son siège de député dans la circonscription de Clermont, aux élections génerales des 22 et 29 avril 1928, au deuxième tour de scrutin, par 9.403 voix contre 9.197 à M. Armand Dupuis. Inscrit au même groupe politique que sous la précédente législature, il appartint encore à la Commission des régions libérées et. entra à celle du commerce et de l'industrie. Il interpella. Le Gouvernement à deux reprises : sur la sécurité des nationaux français en Egypte et la sauvegarde des intérêts français (1929), et sur l'accident de chemin de fer de Saint-Just-en-Chaussée (1932). Il avait déposé, entre-temps, deux propositions de loi, l'une tendant à rendre obligatoire l'asurance contre les accidents de chasse (1929), l'autre concernant les conditions et la justification du délit d'exagération des dommages de guerre (1931).
Il subit un échec aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, n'ayant obtenu, au deuxième tour de scrutin, que 7.918 voix contre 10.519 à M. Armand Dupuis.
Il reprit l'exercice de sa profession de Journaliste, et mourut à Vichy, où il séjournait, le 22 juillet 1940, à 60 ans. Il était l'auteur de trois brochures : Le scrutin de liste et la représentation proportionnelle; La. menace allemande et En Alsace-Larraine.
Né le 8 novembre 1880 à Auchy-la-Montagne (Oise)
Décédé le 22 juillet 1940 à Vichy (Allier)
Député de l'Oise de 1919 à 1932
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 733)
Retiré de la vie politique depuis son échec de 1932, Désiré Bouteille meurt à Vichy le 22 juillet 1940.