François, Marie, Casimir Négrier

1788 - 1848

Informations générales
  • Né le 27 avril 1788 à Le Mans ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 25 juin 1848 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 25 juin 1848
Département
Nord
Groupe
Centre

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, né au Mans (Généralité de Tours) le 27 avril 1788 « de Messire François Gabriel de Négrier chevalier de l'ordre royal militaire de Saint-Louis, lieutenant des vaisseaux du Rois, seigneur de la Vagotière, Mensonnière et autres lieux et de Dona Marie Anne de Clamonse Palyart », mort à Paris (Seine) le 25 juin 1848, il fit à Paris des études incomplètes, et s'engagea à dix-sept ans au 2e régiment d'infanterie légère.

Il assista à la prise de Hameln (1806) et au siège de Dantzig (1807), fut décoré à Friedland, fit les guerres d'Espagne et parvint au grade de chef de bataillon. Remarqué par le maréchal Ney en 1814, et protégé par Subervie, il resta dans l'armée sous la Restauration, et devint en 1825 lieutenant-colonel.

Le gouvernement de juillet lui donna de l'avancement. Colonel en 1830, maréchal de camp en 1836, il eut, en l'absence du général Danrémont, le commandement par intérim de l'Algérie, soumit les tribus voisines de Constantine avec trois mille hommes de troupes, dirigea les expéditions sur Milah et sur Stora, et fut chargé ensuite d'inaugurer, dans la province de Constantine, un système d'administration conciliante dont le maréchal Valée avait donné le plan. Mais ce système ne donna pas les résultats espérés, et le général Négrier dut ordonner des exécutions sommaires qui furent sévèrement blâmées par l'opinion, et lui firent perdre son commandement. Lieutenant général en 1841, il fut placé successivement à la tête des divisions de Rennes et de Lille.

Après la révolution de février, le département du Nord l'envoya (23 avril 1848) siéger à l'Assemblée constituante, le 8e sur 28, avec 178,823 voix (234,867 votants, 278,352 inscrits); il prit place au centre et fut désigné par la majorité pour le poste de questeur.

Chargé par Cavaignac de diriger une colonne armée contre l'insurrection de juin 1848, il déboucha, le 25, du boulevard Bourdon sur la place de la Bastille, et tomba frappé d'une balle au front. Il mourut presque aussitôt. La ville de Lille lui a élevé une statue de bronze, et son nom a été donné à un village de l'arrondissement de Tlemcen (Algérie). Il était Grand officier de la Légion d'honneur (1847).

Date de mise à jour: janvier 2016