Hortensius, Marie, Philibert Rousselin de Corbeau de Saint-Albin
1805 - 1878
- Informations générales
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- Né le 8 décembre 1805 à Sainte-foy-lès-lyon (Rhône - France)
- Décédé le 25 février 1878 à Le chevain (Sarthe - France)
1805 - 1878
Député de 1837 à 1848, et représentant en 1848, né à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) le 8 décembre 1805, mort au château de Chevain (Sarthe) le 25 février 1878, fils aîné de Alexandre-Charles-Omer Rousselin de Corbeau de Saint-Albin, fondateur du Constitutionnel (1773-1847), il étudia le droit, et s'inscrivit comme avocat au barreau de Paris.
D'opinions libérales, il entra, à la révolution de juillet 1830, dans la magistrature, comme juge-suppléant au tribunal civil de la Seine. Il s'opposa, en cette qualité, à la destruction du monument de Malesherbes au palais de Justice, monument que voulait renverser le peuple insurgé, et fut décoré de la Légion d'honneur (30 avril 1831).
Juge titulaire le 22 février 1837, il fut, la même année (4 novembre), élu député du 7e collège de la Sarthe (Beaumont-sur-Sarthe) par 120 voix (224 votants, 298 inscrits). Il siégea à gauche et vota constamment avec l'opposition dynastique. Il obtint successivement sa réélection :
- le 2 mars 1839, par 126 voix (251 votants) ;
- le 9 juillet 1842, par 194 voix (341 votants, 382 inscrits), contre 146 à M. Michel Chevalier ;
- et le 1er août 1846, par 231 voix (398 votants, 442 inscrits), contre 140 à M. Grimault.
Il prit plusieurs fois la parole, notamment pour la réforme électorale, sur le code d'instruction criminelle, sur les conditions d'avancement dans les fonctions publiques, sur les fonds secrets. En 1845, il se prononça contre l'indemnité Pritchard.
« M. Saint Albin, lit-on dans la Chambre des députés, daguerréotypée par un sténographe (1847), a une chevelure épaisse et frisée, une physionomie douce et bienveillante. Il représente cette magistrature secondaire où l'on rencontre quelques hommes intègres qui préfèrent une position modeste et indépendante à une position plus élevée mais servile. M. Saint Albin est toujours le premier arrivé et le dernier parti, et prête une attention religieuse à tous les débats. Il parlerait aussi bien qu'un autre s'il osait, mais pour un mot qu'il hasarde de sa place, aussitôt il pâlit et tremble; cependant sa voix est forte et sa diction régulière. »
Le gouvernement provisoire de 1848 nomma M. Hortensius de Saint Albin conseiller à la cour d'appel de Paris.
Elu, le 23 avril, représentant de la Sarthe à l'Assemblée Constituante, le 4e sur 12, par 87 114 voix (114,212 votants), il opina généralement avec la fraction la plus conservatrice du parti démocratique :
- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome.
Il quitta la vie politique après la session, fut admis à la retraite comme magistrat, le 20 juin 1876, et se présenta sans succès dans la Sarthe, d'abord aux élections sénatoriales (janvier de la même année), puis en février 1876 et octobre 1877, aux élections pour la Chambre des députés.
On doit à M. Hortensius de Saint Albin des Poésies lyriques, une Histoire de Sulkowski, une Logique judiciaire, suivie d'une Logique de la conscience, et un recueil de contes, apologues et anecdotes intitulé: Tablettes d'un rimeur (1862).
Conseiller général de la Sarthe (1833-1874), officier de la Légion d'honneur (11 août 1864).