Joseph, Marie Gras de Préville
1755 - 1849
- Informations générales
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- Né le 10 janvier 1755 à Tarascon ( - Généralité de Provence France)
- Décédé le 14 septembre 1849 à Montpellier (Hérault - France)
1755 - 1849
Député de 1831 à 1837 et de 1839 à 1846, né à Tarascon (Généralité de Provence) le 10 janvier 1755, mort à Montpellier (Hérault) le 14 septembre 1849, il était enseigne de vaisseau au moment de la Révolution ; il émigra en 1790, ne revint en France qu'à l'époque du Consulat, et reçut le grade de capitaine de vaisseau à la seconde Restauration.
Le 5 novembre 1829, le 3e arrondissement des Bouches-du-Rhône (Arles) ayant à pourvoir au remplacement de M. de Lagoy, décédé, M. Gras de Préville y posa sa candidature, mais échoua avec 75 voix contre 127 à l'élu, M. Laugier de Chartrouse.
En 1830, il reçut à sa table, à Tarascon, la duchesse de Berry. Légitimiste, il n'avait pu être élu pendant le règne de Charles X, mais, après la révolution de 1830, il devint député, le 5 juillet 1831, dans le 6e collège des Bouches-du-Rhône (Tarascon), avec 91 voix (179 votants et 238 inscrits), contre 87 à M. Bret.
Il fut réélu le 21 juin 1834, par 130 voix (213 votants, 257 inscrits), contre 79 à M. de Cadillan.
Au cours de la précédente législature, étant président d'âge, il prononça deux discours assez piquants. En 1833, il stigmatisa le gouvernement, qui violait les lois en détenant arbitrairement la duchesse de Berry ; en 1834, après avoir plaisanté les ministres et vanté l'impartialité de M. Dupin, il termina ainsi :
« Il est hors de doute que la paix ne saurait être troublée, et voilà pourquoi nous continuons à maintenir l'armée sur un pied formidable. »
Aux élections du 4 novembre 1837, il échoua avec 96 voix contre 138 à l'élu, M. Defougères, mais fut réélu, le 2 mars 1839, par 132 voix (260 votants, 303 inscrits), et le 9 juillet 1842, par 143 voix (279 votants, 312 inscrits), contre 133 à M. Defougères.
Appartenant au groupe Berryer, il vota constamment avec lui ; il était absent lors du scrutin sur l'indemnité Pritchard.
Il échoua une dernière fois, aux élections du 1er août 1846, avec 95 voix contre 176 à l'élu, M. de Gasparin, et 64 à M. de Cadillan.
Il eut du moins avant de mourir la satisfaction de voir la chute de la monarchie de Juillet.