Louis, Rose, Désiré Bernard dit de Rennes
1788 - 1858
- Informations générales
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- Né le 11 mai 1788 à Brest ( - Généralité de Bretagne - France)
- Décédé le 9 janvier 1858 à Paris (Seine - France)
1788 - 1858
Député de 1830 à 1834, et de 1836 à 1848, né à Brest (Généralité de Bretagne, France), le 11 mai 1788, mort à Paris (Seine), le 9 janvier 1858, il était fils d'un négociant de Brest.
Après avoir fait ses études à La Flèche, puis au collège Sainte-Barbe, il fut, en 1810, admis au barreau de Rennes, et, quoiqu'il eût voté contre l'acte additionnel, fut, pendant les Cent-jours, conseiller à la Cour impériale.
Au retour des Bourbons, il redevint avocat et plaida, en 1815, pour le général Travot. Dix ans plus tard, une attaque du journal l'Etoile contre la mémoire de La Chalotais lui fournit l'occasion de se faire connaître à Paris (1825) ; il s'y lia avec Odilon Barrot. Il défendit encore, sous le ministère Polignac, le Journal du commerce.
Candidat des libéraux le 23 juin 1830, dans deux circonscriptions : à Lannion (Côtes-du-Nord) et à Rennes (Ille-et-Vilaine), il fut élu par toutes les deux, protesta avec l'opposition contre les Ordonnances de juillet, fit partie de la Commission envoyée par la Chambre auprès du nouveau lieutenant-général du royaume et prit part à l'établissement du gouvernement nouveau, qui le fit procureur général près la Cour royale de Paris. En cette qualité, il organisa les parquets du ressort, dirigea à Saint-Leu l'instruction de la procédure relative à la mort mystérieuse du prince de Condé, et présida à l'interrogatoire des ministres de Charles X.
Soumis comme fonctionnaire à la réélection, il obtint, le 21 octobre 1830, le renouvellement de son mandat, puis, sauf aux élections générales de 1834, fut constamment réélu jusqu'en 1848.
Il était rentré à la Chambre, le 19 mars 1836, comme député du Morbihan, en remplacement de M. Caradec, démissionnaire.
Il ne garda pas longtemps ses fonctions de procureur général, et préféra les échanger contre celles de conseiller à la Cour de cassation. À la Chambre des députés, il montra d'abord une certaine indépendance à l'égard du pouvoir, contre lequel il votait souvent. Il proposa d'abolir entièrement le cautionnement des journaux politiques, d'abaisser le cens électoral jusqu'à 150 francs, et se prononça même pour la liberté absolue de réunion et d'association. Mais à partir de 1833, il se rangea du côté de la majorité conservatrice et soutint, jusqu'à la fin, les derniers ministères du règne. Il vota ainsi l'indemnité Pritchard.
En 1851, il devint président de la Cour de cassation.
On doit à M. Bernard (de Rennes) un assez grand nombre d'ouvrages de genres divers, depuis un Résumé de l'Histoire de Bretagne (1826) jusqu'à un vaudeville, La Craniomanie.