Ollivier Rupérou
1763 - 1843
Représentant aux Cent-Jours, député de 1815 à 1820, né à Châtelaudren (Généralité de Bretagne nord, France) le 25 juin 1763, mort à Paris (Seine) le 28 avril 1843, fils d'un riche meunier, il fit ses études à Saint-Brieuc et son droit à Rennes, fut reçu docteur en droit en 1786, et devint sénéchal de Guingamp.
Partisan de la Révolution, il fut élu (1791) membre du directoire du département, et, en septembre de la même année, premier député suppléant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée législative, où il ne fut pas appelé à siéger.
Lors du mouvement fédéraliste tenté par les Girondins en Normandie (juin 1793), il fut envoyé à Caen pour y prendre part, fut décrété d'arrestation par la Convention triomphante, réussit à se cacher, et ne reparut qu'après la chute de Robespierre.
Membre du directoire de district de Saint-Brieuc, procureur général syndic des Côtes-du-Nord, il fut élu (vendémiaire an VII) juge au tribunal de Cassation, et y fut rappelé le 1er floréal an VIII. Décoré de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), créé chevalier de l'Empire (26 avril 1808), il présida, en 1809, le collège électoral des Côtes-du-Nord, fut élu candidat au Sénat, sans y être admis par l'empereur, et, lors de la réorganisation des cours et tribunaux en 1811, prit le titre de conseiller à la cour de Cassation.
Le 25 mai 1815, le grand collège des Côtes-du-Nord l'élut représentant à la Chambre dite des Cent-Jours, par 77 voix sur 150 votants et 283 inscrits.
Réélu, le 22 août 1815, député du même collège par 219 voix sur 231 votants et 289 inscrits, il siégea dans la minorité de la Chambre introuvable, vit son mandat renouvelé, le 4 octobre 1816, par 146 voix sur 210 votants et 274 inscrits, et vota avec les libéraux contre les lois d'exception et contre la nouvelle loi électorale.
De la série sortante en 1820, il ne se représenta plus, reprit ses fonctions judiciaires, et mourut à quatre-vingts ans, commandeur de la Légion d'honneur (1840).