Pierre, Antoine, Philippe, Joseph Meilheurat
1791 - 1864
- Informations générales
-
- Né le 26 mai 1791 à Gannat (Allier - France)
- Décédé le 4 avril 1864 à Moulins (Allier - France)
1791 - 1864
Député de 1837 à 1848, né à Gannat (Allier) le 26 mai 1791, mort à Moulins (Allier) le 4 avril 1864, frère du député Barthélemy Paul Meilheurat, il s'occupa d'abord de littérature, et fit représenter à l'Odéon, en 1812, une comédie en trois actes et en vers, le Fat en province, qui eut du succès.
Il entra en suite dans l'administration des ponts et chaussées, où il resta 4 ans, et devint officier du génie dans la garde nationale; très royaliste sous la Restauration, il fut appelé aux fonctions de substitut près le tribunal de première instance de Moulins, puis à celui de procureur du roi en 1823, pour une ode composée à l'occasion de la naissance du duc de Bordeaux.
En 1830, il se lança dans le mouvement révolutionnaire, se déclara pour Louis-Philippe et conserva ses fonctions judiciaires, grâce à la protection de Dupont de l'Eure. Chevalier de la Légion d'honneur en 1833, conseiller à la cour royale de Riom en 1834, il fut élu député du 1er collège de l'Allier (Moulins), le 4 novembre 1837, par 251 voix (410 votants, 599 inscrits), contre 154 voix à M. Labrousse, et le 2 mars 1839, par 260 voix (474 votants). Il prit place parmi les ministériels, et vota pour la dotation du duc de Nemours, pour le recensement, contre l'adjonction des capacités, contre les incompatibilités.
Ayant été nommé directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice, il dut se représenter devant ses électeurs, qui lui renouvelèrent son mandat, le 30 novembre 1841, par 288 voix (517 votants) contre 111 voix à M. Bureaux de Puzy et 109 à M. Durye, et le réélirent successivement ensuite: le 9 juillet 1842, par 248 voix (485 votants, 643 inscrits), contre 126 voix à M. de Tracy, et, le 1er août 1846, par 259 voix (489 votants, 649 inscrits), contre 179 voix à M. Tourret. Fidèle à la politique des ministères, il vota pour l'indemnité Pritchard et repoussa toutes les mesures libérales proposées par l'opposition.
Durant son passage au ministère de la Justice, il eut à s'occuper de la demande en restitution des biens confisqués sur Lesurques, demande formulée par les héritiers. Avant de procéder à cette restitution, M. Lacave-Laplagne, ministre des Finances, fit demander au garde des sceaux un rapport sur cette affaire. M. Meilheurat, chargé du rapport, conclut au rejet ; il avait dit à Madame d'Aujon, fille de la victime, qu'il n'avait pas la conviction de l'innocence de son père; cette malheureuse femme se noya de désespoir. M. Meilheurat rentra dans la vie privée à la révolution de 1848.