Ferdinand, François, Charles Boyer

1823 - 1885

Informations générales
  • Né le 12 octobre 1823 à Nîmes (Gard - France)
  • Décédé le 26 juillet 1885 à Royat (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Gard
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Gard
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Gard
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 26 juillet 1885
Département
Gard
Groupe
Union des Droites

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et député de 1876 à 1885, né à Nîmes (Gard), le 12 octobre 1823, mort à Royat (Puy-de-Dôme), le 26 juillet 1885, fils d'un avocat légitimiste qui fut un des familiers de Charles X, il fut avocat lui-même, devint bâtonnier de l'ordre à Nîmes, fit à l'Empire une opposition assez vive, et parut, au lendemain du 4 septembre 1870, disposé à se rallier au gouvernement nouveau ; en effet, il signa avec M. Baragnon la proclamation républicaine lancée par la commission municipale de cette ville. Mais il revint bientôt à des sentiments royalistes, et, comme M. Baragnon, fut porté, sur la liste conservatrice, candidat aux élections du 8 février 1871.

Elu représentant du Gard à l'Assemblée nationale, le 7e sur 9, avec 54,522 voix (95 143 votants. 137 326 inscrits), il siégea à droite, fit partie de la réunion des Réservoirs, et vota :
- le 16 mars, pour les prières publiques ;
- le 10 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- le 22 juillet, pour les pétitions des évêques ;
- le 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- le 3 février 1872, contre le retour à Paris ;
- le 24 mai 1873, pour la démission de Thiers ;
- les 19-20 novembre, pour le septennat ;
- le 20 janvier 1874, pour la loi des maires ;
- le 16 mai, contre le ministère de Broglie ;
- le 30 janvier 1875, contre l'amendement Wallon ;
- le 25 février 1875, contre les lois constitutionnelles.

Orateur de talent, il avait pris une part assez active à la discussion d'un certain nombre de projets de loi, et s'était montré notamment, en toute circonstance, défenseur des intérêts du clergé.

Le 20 février 1876, M. Ferdinand Boyer fut réélu député de la 1re circonscription de Nîmes, par 8 794 voix sur 16 168 votants, et 19 933 inscrits, contre MM. Paul Manse, 5 857 voix et P. Baragnon, 1 472, tous deux candidats républicains. Dans sa profession de foi, il avait déclaré qu'il « respecterait la Constitution du 25 février, qui était la loi, et ajournerait la réalisation de ses espérances à l'époque de la révision de la Constitution. » Il suivit d'ailleurs, à la nouvelle Chambre, la même ligne politique que précédemment, vota contre la proposition d'amnistie, défendit la loi sur l'enseignement supérieur contre M. Waddington, ministre de l'Instruction publique, qui en demandait et en obtint la modification; se prononça pour le maintien du crédit des aumôniers militaires et généralement contre toutes les mesures présentées par les membres républicains de la Chambre. Il repoussa l'ordre du jour Leblond-Laussedat de Marcère visant les menées ultramontaines, et, après l'acte du 16 mai, fut un des 158 députés qui accordèrent leur vote de confiance au ministère de Broglie.

Candidat officiel aux élections du 14 octobre 1877, il fut réélu par 9 061 voix (16 551 votants, 20 904 inscrits), contre M. Manse, candidat républicain. M. F. Boyer compta encore, dans cette législature, parmi les principaux orateurs de la minorité. Il vota :
- le 20 janvier 1879, contre l'ordre du jour de confiance en faveur du ministère Dufaure ;
- le 30 janvier (au Congrès), contre l'élection de M. J. Grévy comme président de la République ;
- le 19 juin (au Congrès), contre le retour du Parlement à Paris ;
- le 16 mars 1880, contre l'ordre du jour Devès en faveur du gouvernement se déclarant prêt à appliquer les lois existantes ;
- le 8 février 1881, contre la proposition tendant au rétablissement du divorce.

M. Ferdinand Boyer parut plusieurs fois à la tribune, notamment pour combattre la proposition Varambon relative à l'organisation judiciaire, et pour s'opposer énergiquement aux projets de loi nouveaux sur l'enseignement. Il se prononça avec une vivacité particulière (mai 1880) contre le projet gouvernemental relatif aux titres de capacité exigés pour l'enseignement primaire, et insista avec MM. de la Bassetière, Keller, de Gasté, Ganivet et Colbert-Laplace pour le maintien de la « lettre d'obédience ». Il revint à la charge, en juillet, lorsqu'il s'agit de discuter le projet de loi du gouvernement établissant « la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques » ; en novembre, pour s'opposer à l'adoption de la proposition de MM. Lisbonne et Agniel, tendant à modifier les articles 336 et 340 du Code d'instruction criminelle (résumés des présidents d'assises), enfin en décembre pour attaquer l'impôt sur les revenus des communautés et congrégations religieuses.

Réélu le 21 août 1881, par 8 249 voix (16 063 votants, 22 193 inscrits), contre MM. Fernand Roux, 6 049 voix et Paul Manse, 1 648, il resta jusqu'au bout l'adversaire de la majorité républicaine et des ministères auxquels elle donnait sa confiance. Il vota notamment, dans la législature 1881-85 :
- le 7 mars 1882, contre la proposition Boysset tendant à l'abrogation du Concordat ;
- le 29 janvier 1883, contre le principe de l'élection de la magistrature ;
- le 1er février, contre l'ensemble du projet de la commission et du gouvernement sur l'expulsion des princes, etc.

Il repoussa les crédits demandés pour l'expédition du Tonkin.

Vers la fin de la session, l'état de sa santé, très ébranlée, l'avait obligé de se rendre à Royat ; il y mourut quelques mois avant l'époque du renouvellement de la Chambre.