Jean-Baptiste Royer

1733 - 1807

Informations générales
  • Né le 8 octobre 1733 à Cuiseaux ( - Généralité de Bourgogne France)
  • Décédé le 11 avril 1807 à Besançon (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 1er mars 1790 au 30 septembre 1791
Baillage
Aval - Lons-le-Saunier (Type : Bailliage)
Groupe
Clergé
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Ain
Groupe
Girondins
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 26 octobre 1795 au 19 mai 1798
Département
Ain
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Cuiseaux (Généralité de Bourgogne) le 8 octobre 1733, mort à Besançon (Doubs) le 11 avril 1807, fils d'un médecin, il entra dans les ordres et devint curé de Chavanne, près de Lure.

Le 16 avril 1789, il fut élu député suppléant du clergé aux Etats généraux par le bailliage d'Aval.

Admis à siéger, le 1er mars 1790, en remplacement du curé d'Arbois, démissionnaire, Royer prêta le serment civique, et fut, après la session, élu évêque constitutionnel de l'Ain (février 1791) et sacré à Paris.

Le 5 septembre 1792, le département de l'Ain l'envoya siéger, le 3e sur 6, à la Convention nationale, par 290 voix (372 votants).

Royer prit place parmi les plus modérés. Au 3e appel nominal, dans le procès du roi, il répondit : « Quelles que soient les opinions, je les respecte. En abolissant la royauté, nous avons décrété l'unité, l'indivisibilité de la république ; nous avons reconnu la souveraineté du peuple ; nous avons exigé sa sanction pour la Constitution. Je croyais devoir à mes commettants de les consulter sur le jugement que nous allons rendre. Vous avez rejeté l'appel au peuple. Je vote pour la réclusion de Louis pendant la guerre et pour le bannissement à la paix. »

Ami des Girondins, il protesta contre les événements du 31 mai, et fut au nombre des 73 députés proscrits. Arrêté, il ne recouvra sa liberté qu'après le 9 thermidor et rentra à la Convention le 18 frimaire an III. Il y prononça un discours pour exprimer sa haine à l'égard de ceux « sur lesquels la Convention appelle l'indignation publique ».

Elu, le 4 brumaire an IV, au Conseil des Cinq-Cents par le choix de ses collègues de la Convention, Royer dénonça un mouvement royaliste dans la Haute-Loire, fit adopter un projet sur le traitement des Quinze-Vingts, parla en faveur de la liberté des cultes, et sortit du Conseil en l'an VI pour devenir évêque du département de la Seine : il fut installé à Notre-Dame le 25 août 1798.

Démissionnaire en 1801, il se retira à Besançon auprès de l'archevêque Lecoz, qui le nomma chanoine de sa cathédrale.

Royer adressa au pape la rétractation de son serment, et se voua, dans les dernières années de sa vie, au service des malades.

On a de lui quelques écrits sur des matières ecclésiastiques.