Marc, Antoine, Jean, Louis Savornin
1753 - 1825
- Informations générales
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- Né le 24 mars 1753 à Seyne-les-Alpes ( - Généralité de Provence, France)
- Décédé le 4 juillet 1825 à Bruxelles (Pays-Bas )
1753 - 1825
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-cents, né à Seyne-les-Alpes (Généralité de Provence, France) le 24 mars 1753, mort le 4 juillet 1825 à Bruxelles (Pays-Bas), « fils de maître Jean-François Savornin, notaire et procureur et premier consul de Seyne, et de demoiselle Benigne-Victoire Faure», il était avoué à Seyne, lorsqu'il fut élu, le 5 septembre 1792, député des Basses-Alpes à la Convention, le 6e et dernier, par 163 voix (200 votants).
Il vota dans le procès du roi, pour la mort, « avec la proposition de Mailhe », n'eut, d'ailleurs, qu'un rôle parlementaire assez obscur, et fut réélu (22 vendémiaire an IV) député des Basses-Alpes au Conseil des Cinq-cents, par 102 voix (116 votants). Il en sortit en l'an V, et quitta la politique.
Ayant adhéré, lors des Cent-jours, à l'Acte additionnel, il tomba sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides; il vivait alors dans la misère à Paris avec sa femme folle et trois enfants en bas âge. Le gouvernement lui ayant accordé, pour partir, un secours de 600 francs, Savornin quitta Paris le 8 février 1816, et se dirigea sur Bruxelles, après avoir adressé, la veille, au ministre de l'Intérieur, la lettre suivante :
« Paris, le 7 février 1816.
Monseigneur,
Ainsi qu'à l'avènement du sauveur du monde, le vieillard Siméon lui adressa ses actions de grâce par ces consolantes paroles : Nunc dimittis servum tuum, domine, de même je prends la liberté et me fais le religieux devoir de les adresser au sauveur de ma famille, en recevant de sa haute et bienfaisante autorité un secours de 600 fr. qui me met à même d'effectuer ma soumission à l'exception de la loi sur l'amnistie, et de faire cesser autant que possible en l'état, le dénuement absolu dans lequel j'étais forcé de laisser ma femme infirme et trois enfants dont elle allaite le dernier. Oui, monseigneur, je pars bien consolé sous ce double rapport, et d'après ce que vous avez bien voulu faire pour eux et pour moi. J'emmène l'aîné et je prends la liberté de léguer le sort de la mère et des deux autres à la continuation de votre haute bienveillance, pour les faire placer dans une maison de santé convenable à leur situation; car, à part son infirmité, elle est très bonne mère.
Je suis, avec la plus sincère et la plus respectueuse reconnaissance et profond respect, monseigneur, votre serviteur,
SAVORNIN. »
Il se fixa à Bruxelles, comme maître de langues, et y mourut.