Jean-François, Marie Palhier de Silvabelle

1748 - 1822

Informations générales
  • Né le 12 septembre 1748 à Banon ( - Généralité de Provence - France)
  • Décédé le 13 mars 1822 à Banon (Basses-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 19 mai 1799
Département
Basses-Alpes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents, né à Banon (Généralité de Provence, France) le 12 septembre 1748, de Jean Joseph Palhier, notaire royal et Madeleine Denante, mort à Banon (Basses-Alpes) le 13 mars 1822, il était homme de loi dans sa ville natale au moment de la Révolution.

Elu, le 24 vendémiaire an IV, député des Basses-Alpes au Conseil des Cinq-Cents par 87 voix (124 votants) il fut inquiété pour ses opinions, et publia la déclaration suivante qui donne, sur ses états de service, des détails circonstanciés.

« Paris, 19 brumaire an IV de la République française une et indivisible.

Je déclare que, depuis le commencement de la révolution, dont j'ai été constamment l'un des plus zélés défenseurs, j'ai toujours rempli des fonctions publiques au choix du peuple, soit comme administrateur du département, soit comme maire ou commandant de la garde nationale. J'étais maire de ma commune le 31 mai. Le mois de septembre suivant, d'Herbès-Latour mon ennemi personnel, sans aucune mission du gouvernement, vint dans mon département en décembre, il signa un mandat d'arrêt contre moi, sous le prétexte de fédéralisme, et je fus obligé de me cacher pour me dérober aux gens armés qui venaient me saisir. Je cherchai un asile dans le département de la Drôme, et trois mois après je produisis, aux termes de la loi, mon certificat de résidence.

Un retard de huit jours, occasionné par les pluies, me fit mettre sur la liste des émigré. Mon épouse se pourvut de suite et dans le mois pour me faire rayer, sa demande fut accueillie par le département des Basses-Alpes, d'après l'avis du district de Forcalquier. Il n'existait pas alors de loi qui obligeât d'obtenir ma radiation définitive, de la part du comité de législation. Dès que cette loi fut rendue, je m'y soumis, et le district, ainsi que le département, ayant pris en ma faveur un second arrêté, ce dernier me fit passer mes papiers au comité; ils y sont depuis plusieurs mois. Je n'avais chargé personne de presser cette opération; et le comité, surchargé de travail, a perdu de vue ma réclamation. Je continuai, pendant le temps de mon exil, à produire tous les trois mois mes certificats de résidence. Gauthier arriva; il me rendit ma liberté, mes biens en séquestre, et me nomma chef de légion. Je préférai ma place de maire et je l'ai occupée jusqu'au moment où, appelé par le vœu de mes concitoyens à la place honorable de représentant du peuple, je suis parti pour me rendre à mon poste. Cet exposé simple et fidèle appuyé au besoin de pièces justificatives et les plus authentiques, suffira pour convaincre toute personne de bonne foi que je ne dois pas être confondu dans la classe de ceux qui peuvent être suspects à la représentation nationale, que je suis décidé à soutenir avec zèle, si je ne puis le faire par mes talents.
Signé: PALHIER. »
Palhier devint conseiller général à l'époque du Consulat, et disparut ensuite de la scène politique.