Jean-François, Auguste Izoard
1765 - 1840
- Informations générales
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- Né le 2 novembre 1765 à Embrun ( - Généralité de Grenoble France)
- Décédé le 13 juillet 1840 à Embrun (Hautes-Alpes - France)
1765 - 1840
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Embrun (Généralité de Grenoble) le 2 novembre 1765, mort à Embrun (Hautes-Alpes) le 13 juillet 1840, « fils de monsieur Jean-Baptiste Izoard, conseiller procureur du roy au bailliage d'Embrun, et de dame Agnès Lambert, » il était avocat lors de la Révolution.
Il devint procureur syndic du district d'Embrun, fut élu député suppléant des Hautes-Alpes à l'Assemblée législative, sans être appelé à y siéger, et, le 4 septembre 1792, membre de la Convention par le même département, le 3e sur 5, « à la pluralité des voix » sur 223 votants. Izoard siégea parmi les modérés, et, dans le procès du roi, répondit au 2e appel nominal:
« Je vote pour que la Convention fasse juger Louis par le tribunal criminel des départements. Le décret qu'elle porte ne peut pas m'imposer un devoir que je ne crois pas être dans le cercle de la représentation, ainsi je n'opine pas plus comme juge que comme représentant; et, dans cette position, je crois qu'il importe au salut de la république française que Louis demeure, quant à présent, en état de détention; et dans le cas où la majorité de la Convention croirait devoir le condamner à mort, comme je ne pense pas que nous en ayons le droit, je vote, dans ce cas, pour la ratification du peuple. »
Et au 3e appel nominal: « En décrétant que vous, Convention nationale, jugeriez Louis, vous n'avez pu vouloir le juger de la même manière que les tribunaux ordinaires; vous ne vous êtes constitués juges dans cette affaire que parce qu'il devait y entrer des considérations qu'un tribunal ordinaire n'aurait pas pu admettre. Ainsi, je fais abstraction du code pénal, puisque vous vous êtes vous-mêmes éloignés des formes ordinaires de la procédure criminelle. J'écarte également les idées de vengeance comme celles de pitié. Une nation ne peut que vouloir son intérêt suivant les règles de la justice. Or l'intérêt de la nation n'est point ici pour la mort. Le mot de ci-devant roi est plus humiliant pour les despotes que celui de roi tué, et bien plus propre à faire impression sur les peuples, parce qu'il ne blesse aucune idée de moralité. Je vote pour la réclusion pendant la guerre, et pour le bannissement à la paix. »
Après le 9 thermidor, il appuya les mesures de réaction. Le 21 vendémiaire an IV, Izoard fut réélu député des Hautes-Alpes au Conseil des Cinq-Cents. Il y présenta un rapport sur les élections de la Guyane française, et quitta l'assemblée le 1er prairial an V. Il devint plus tard « inspecteur du trésor public » à Embrun.
Date de mise à jour: juillet 2020