Emile, Victor, Léon Brachard
1887 - 1944
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 29 avril 1887 à Romilly-sur-Seine (Aube), mort le 31 décembre 1944 à Ste-Savine (Aube). Député de l'Aube de 1932 à 1942.
Journaliste, rédacteur en chef du Petit Troyen, Emile Brachard se présenta aux élections générales législatives des 1" et 8 mai 1932, dans la circonscription d'Arcy-sur-Aube - Nogent-sur-Seine. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, par 9.309 voix contre 6.650 à M. Camille Bouhenry, député sortant. Inscrit au groupe radical-socialiste, il fut nommé membre de la Commission du travail, de celle des programmes électoraux, de celle du suffrage universel, et de la Commission supérieure du travail. Il fit preuve d'une grande activité, intervenant souvent à la tribune, notamment sur : les locataires commerçants menacés d'expulsion, le remboursement ou la conversion de divers fonds publics, la politique agricole du Gouvernement (1932) ; la défense du marché du blé (1932, 1933, 1934) ; l'amnistie, l'impôt sur les spécialités pharmaceutiques, la protection des riverains de la Seine, les achats de blé pour l'armée, l'ouverture de débits de boissons, le rétablissement de l'équilibre budgétaire (1933) ; les pensions civiles et militaires, la liberté de la presse, les retraites des cheminots, les cheminots révoqués et réintégrés (1935) ; le recrutement de l'armée, la réduction des loyers à usage d'habitation ou professionnel, le régime des retraites des agents des grands réseaux des chemins de fer (1936). Il déposait en même temps des propositions de loi sur l'extraction des farines (1933), sur l'organisation du marché du blé (1934), et un rapport sur une proposition de loi relative au statut professionnel des journalistes (1935). Réélu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 9.052 voix contre 7.238 à M. André Mutter, il appartint aux commissions du travail dont il devint vice-président, à celle des pensions civiles et militaires et continua de siéger à la Commission supérieure du travail. Son activité ne se ralentit pas. On l'entendit parler : de l'office national professionnel du blé ; des grands travaux destinés à lutter contre le chômage, des pensions civiles et militaires, des procédures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits du travail, de la modification de la loi de 1881 sur la presse, du budget du travail, de la santé publique, de l'agriculture et de la loi de finances de l'exercice 1937, de l'amnistie (1936) ; des rapports entre producteurs agricoles, commerçants et industriels, de la situation des personnels de l'Etat, de la propriété culturale, de la révision du taux forfaitaire des pensions (en qualité de rapporteur), de la législation relative aux loyers, des budgets de la santé publique, des travaux publics, du commerce et de l'industrie, de l'agriculture et de la loi de finances de l'exercice 1938 ; des budgets de l'agriculture, de la santé publique 1 des travaux publics et de la loi de finan ces de l'exercice 1939 (1938) ; du droit d'auteur et du contrat d'édition, de l'amnistie, des budgets du travail, de l'agriculture et des travaux publics de l'exercice 1940 (1939) ; et il interpella le Gouvernement sur l'accident de chemin de fer du 21 janvier 1940 à Saint-Julien, près de Troyes, et sur la politique agricole du Gouvernement (1940). Il déposa en outre des rapports sur des propositions de loi relatives aux pensions des caporaux-chefs, caporaux, soldats, quartires-maîtres et marins (1937 et 1938). Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis se retira à Sainte-Savine, où il mourut quatre ans plus tard, le 31 décembre 1944, à 57 ans.