Pierre Boussion

1753 - 1828

Informations générales
  • Né le 6 janvier 1753 à Lauzun ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 18 mai 1828 à Liège (Pays-Bas )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 17 décembre 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Agen (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Lauzun (Généralité de Bordeaux, France), le 6 janvier 1753, mort à Liège (Pays-Bas), le 18 mai 1828, il exerçait la médecine à Lausanne.

Au début de la Révolution, il se rendit en France, fut élu le 26 mars 1789, député suppléant du tiers aux Etats-Généraux par la sénéchaussée d'Agen, et fut admis à siéger dans l'Assemblée, le 17 décembre, en remplacement de Péluzat, démissionnaire. Il en devint secrétaire, parla: sur les troubles du Midi, sur l'imposition foncière et l'impôt territorial en nature, sur les municipalités ; s'opposa en 1791, aux poursuites que M. de Montmorin voulait exercer contre l'imprimeur du Moniteur à raison des dénonciations publiées par le journal contre ce ministre. Boussion obtint la suppression du traitement des ecclésiastiques qui se rétractaient après avoir prêté le serment civique.

Elu, le 6 septembre 1792, dans le département de Lot-et-Garonne, par 397 voix sur 519 votants, membre de la Convention, il vota généralement avec les plus avancés, opina dans le procès de Louis XVI, pour la mort, en disant : « Quel que soit le décret que la Convention va rendre, la solennité de sa discussion l'a mise à l'abri de tout reproche. Vous avez déclaré que Louis était coupable de conspiration. J'aurais désiré que la troisième question fût la seconde. La Convention a déclaré que l'appel au peuple n'aurait pas lieu. Mon voeu était pour l'appel, parce que dans mon opinion, le peuple seul pouvait juger souverainement ; mais je ne compose point avec les principes. La loi prononce la mort : je vote donc pour la mort. »

Il fit ensuite plusieurs motions patriotiques contre les muscadins, en faveur des orphelins de la patrie, etc. En 1794, il présenta à l'assemblée, avec Pélissier, un rapport sur les papiers trouvés dans l'armoire de fer. Ces deux représentants avaient été chargés par les commissions réunies des douze et vingt et un, établies par décrets du 21 novembre et 6 décembre 1792, de certifier et clore l'inventaire général des pièces de la fameuse armoire, et de déposer le tout aux archives. Plus tard, Boussion fut envoyé en mission dans les départements de Lot-et-Garonne, de la Dordogne et de la Gironde ; il contribua à rétablir la tranquillité à Bordeaux.


Le 26 vendémiaire an IV, il fut député au Conseil des Anciens par son département. Il y appuya la prorogation de l'exécution du Code hypothécaire, fit décréter le dépôt des listes d'émigrés au secrétariat des administrations municipales, parla sur le mode d'examen des officiers de santé, et combattit la taxe d'entretien des routes.

Après le coup d'Etat de brumaire, Boussion fut nommé (3 floréal an VIII) conseiller de préfecture. La loi de 1816 l'obligea à quitter la France; il se retira à Liège où il mourut.