Jean-Pierre Braine
1938 - 2009
BRAINE (Jean-Pierre)
Né le 14 novembre 1938 à Wavignies (Oise)
Décédé le 7 novembre 2009 à Beauvais (Oise)
Député de l’Oise de 1981 à 1986, puis de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002
Jean-Pierre Braine est né le 14 novembre 1938 à Wavignies dans l’Oise. Son père André y est boulanger et sa mère, institutrice. Après son baccalauréat, il devient instituteur, avant d’être directeur d’école de 1971 à 1981 à Saint-Just-en-Chaussée. Entretemps, il a effectué son service militaire en Algérie de 1960 à 1962. A son retour, il se marie le 23 décembre 1963 avec Jacqueline Josserand, elle-aussi enseignante, née en 1936. Le couple aura un fils.
C’est dans la partie nord de l’Oise, tout à la fois rurale et dans l’orbite de Paris, que Jean-Pierre Braine accomplit sa carrière politique. Les années 1970 sont le temps de l’engagement – il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1971 – et d’un enracinement local qui se construit sur plusieurs décennies. En 1971, il entre au conseil municipal de Saint-Just-en-Chaussée avant d’en devenir maire en 1977 ; parallèlement, en 1973, il est élu conseiller général du canton de Saint-Just en battant Robert Hersant, député UDR, sortant grand patron de presse et conseiller général.
Par la suite, Jean-Pierre Braine n’aura de cesse de maintenir cet enracinement en conservant ses mandats locaux. Il siège ainsi au conseil général de l’Oise jusqu’en 2004 et en est même le vice-président entre 1982 et 1985. Maire de Saint-Just-en-Chaussée durant plusieurs décennies, il s’investit dans la dynamique de l’intercommunalité en zone rurale en tant que président du district du Plateau picard (à partir de 1991), prélude à la communauté de communes du même nom qui voit le jour en 2000. Il est également président délégué de « Aide 60 », association pour la promotion du développement économique de l’Oise.
Fort de cette stature locale, construite dans la durée, et de la dynamique électorale du Parti socialiste après l’élection de François Mitterrand comme président de la République, il se présente pour la première fois, en juin 1981, aux élections législatives dans la 3e circonscription de l’Oise (Clermont, Crépy-en-Valois). Avec 34,70% des suffrages exprimés, il domine nettement le premier tour, dépassant le député communiste sortant Raymond Maillet (27,16%), qui se retire en application des accords de désistement à gauche, et le candidat du Rassemblement pour la République (RPR) Jean-Marc Simon. Il bat celui-ci dans le duel du second tour avec plus de 60% des suffrages
Au Palais-Bourbon, membre du groupe socialiste, il siège à la commission de la production et des échanges. En séance publique, il pose une question au gouvernement, en novembre 1981, sur l’incendie d’un collège à Crépy-en-Valois, se concentrant sinon sur le travail en commission.
Aux élections législatives de 1986 à la représentation proportionnelle au niveau départemental, il préfère ne pas être candidat, et refuse ainsi la quatrième place sur la liste socialiste après avoir espéré obtenir la deuxième. En définitive, le PS obtient trois élus confirmant le bien-fondé de son refus. Il se replie alors sur son mandat de maire et sur celui de conseiller général.
Aux élections législatives anticipées de juin 1988, qui suivent la dissolution de l’Assemblée nationale par François Mitterrand réélu président de la République, Jean-Pierre Braine se présente dans la 7e circonscription de l’Oise (Clermont) issue du redécoupage électoral de 1986, et située au centre du département. Malgré la présence du candidat communiste Jean Sylla, qui réunit 17,14% des suffrages exprimés, il en recueille plus de 40%. Dans le duel du second tour, il bat très nettement, avec 60,13% des suffrages exprimés, le candidat de l’Union pour la démocratie française (UDF) Patrick Malaizé. Retrouvant le groupe socialiste, il siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales.
Grâce à son implantation locale maintenue comme maire et conseiller général, Jean-Pierre Braine se présente en situation favorable dans la 7e circonscription de l’Oise aux élections législatives anticipées de 1997 après la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac. Inscrit au groupe socialiste, il siège à la commission de la défense nationale et des forces armées. Il est nommé, en mars 2000, rapporteur du projet de loi autorisant la ratification de la convention, établie sur la base de l'article K. 3 du traité sur l'Union européenne, sur l'emploi de l'informatique dans le domaine des douanes et du projet de loi autorisant l’application provisoire de ce même accord.
Lors des élections législatives de 2002, Jean-Pierre Braine, qui n’est plus que conseiller général, après avoir abandonné sa mairie pour se mettre en conformité avec les obligations en matière de cumul des mandats, n’est pas investi par le PS qui lui préfère Gérard Weyn.
Il se présente alors en tant que candidat Divers gauche mais, n’obtenant que 11,54% des suffrages exprimés, il est éliminé dès le premier tour. Cet échec marque le crépuscule de sa carrière politique. En 2004, il échoue à se faire réélire conseiller général de l’Oise, fonction qu’il occupait depuis 1973.
Retiré de la vie publique, il meurt le 7 novembre 2009 à Beauvais.