Henri, Marie, René Brandel
1919 - 2001
Né le 26 avril 1919 à Sommesous (Marne)
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Seine et Oise)
Originaire d'une famille d'artisans de la Champagne Pouilleuse, Henri Brandel, après des études primaires et primaires supérieures, obtient le brevet élémentaire. Il complète sa formation, après son entrée à la S.N.C.F., le 6 avril 1937, au sein de la section chemins de fer de l'Ecole des travaux publics et sera par la suite diplômé de l'Ecole supérieure des transports. Affecté d'abord comme élève à la gare de Chalons-sur-Marne, il gravit tous les échelons de la hiérarchie jusqu'au grade d'inspecteur au département commercial de la région parisienne. Parallèlement, il détient des responsabilités dans les associations familiales locales et régionales et au sein de la C.F.T.C. où il sera notamment vice-président de l'Union régionale Est des cadres cheminots.
Cet engagement social explique qu'il figure en seconde position sur la liste M.R.P. de la deuxième circonscription de la Seine-et-Oise, aux élections pour l'Assemblée nationale Constituante d'avril 1945. Avec 100 142 suffrages, celle-ci arrive en seconde position, derrière la liste communiste (118 109 voix) et devant la liste S.F.I.O. (70 968 suffrages). Les trois premiers de chacune de ces deux listes sont donc élus tout comme deux candidats de la S.F.I.O.
Au sein de l'Assemblée Constituante, Henri Brandel siège à la Commission des moyens de communication et des P.T.T. et occupe les fonctions de secrétaire d'âge. Pendant son court mandat, le jeune député dépose trois propositions de résolution ou de loi. La première, le 19 février 1946, invite le gouvernement à permettre en faveur des ouvriers des établissements industriels de l'Etat, la validation en regard du régime des retraites, du temps accompli en dehors des établissements par suite des hostilités. La seconde, le 29 mars 1946, tend à permettre aux anciens combattants des Forces françaises libres et aux anciens maquisards de bénéficier des prêts attribués aux anciens prisonniers de guerre et déportés. Enfin le 3 avril 1946, la dernière s'attache à la réorganisation et à la coordination des transports de la région parisienne. En revanche, Henri Brandel n'intervient pas dans les débats publics.
Aux élections pour la seconde Constituante, Henri Brandel a cédé la deuxième place sur la liste M.R.P. à Michel Devèze, universitaire, qui était en troisième position aux élections précédentes. Bien que la liste M.R.P. augmente son score (104 335 voix contre 117 834 aux communistes), elle n'obtient que deux élus, les sièges attribués à la plus forte moyenne revenant à des représentants du Parti communiste, du P.R.L. et du R.G.R. Aux élections suivantes de 1946, Henri Brandel est le dernier sur la liste du M.R.P. et n'est donc pas élu non plus. Il ne se représente pas en juin 1951. Au mois de mai de la même année, il devient conseiller municipal de Villiers-sur-Marne, mandat qu'il conserve jusqu'en mars 1959, et de mars 1953 à mars 1959 il occupe les fonctions de deuxième adjoint au maire de cette commune.