Antoine, Louis, Marie Hennequin
1786 - 1840
- Informations générales
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- Né le 22 avril 1786 à Clichy-la-Garenne ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 10 février 1840 à Paris (Seine - France)
1786 - 1840
Député de 1834 à 1840, né à Clichy-la-Garenne (Généralité de Paris, France) le 22 avril 1786, mort à Paris (Seine) le 10 février 1840, fils d'un ancien notaire de Lorraine, il se passionna de bonne heure pour l'étude du droit, suivit les cours de l'académie de législation et les conférences Régnier, où il fit la connaissance de Dupin aîné et de Demante, et fut reçu licencié au moment où, pris par la conscription, il était envoyé (1806) au 8e régiment d'artillerie à pied, à Wesel.
L'année suivante, il défendit devant le conseil de guerre des paysans d'Osnabrück accusés de résistance armée à des gendarmes venus pour lever des contributions. Après Tilsitt, Hennequin, bien que nommé sous-lieutenant, s'empressa de revenir à Paris, et entra dans une étude d'avoué afin de se familiariser avec la procédure. Il commença aussi à plaider; mais ce ne fut qu'en 1813 qu'il se fit connaître dans une affaire délicate, en établissant qu'un enfant naturel non reconnu, mais qui établit sa filiation avec sa mère, peut non seulement réclamer des aliments, mais encore exercer des droits successifs.
En 1817, il eut à défendre Fiévée déféré au tribunal pour délit de presse et pour injures à Louis XVIII. Malgré une habile plaidoirie, son client fut condamné au maximum. En 1820, plus heureux, il fit acquitter, devant la chambre des pairs, Bérard, ancien officier de l'Empire, simultanément accusé par la police de complot contre la sûreté de l'Etat, et par ses co-accusés de les avoir vendus et trahis.
À la fondation, en 1821, de la Société des bonnes études, il y professa le droit civil. Membre de la chambre de discipline des avocats en 1817 et en 1821, chevalier de la Légion d'honneur en 1825, il ne prit aucune part aux événements de 1830, et défendit M. de Peyronnet, ancien ministre de Charles X, devant la Cour des pair; mais emporté par la chaleur de son improvisation, il laissa échapper un mot malheureux qui provoqua les murmures de la cour. Aussi M. de Peyronnet, quoique moins compromis que M. de Polignac, fut-il condamné comme ce dernier à la prison perpétuelle.
Hennequin, qui avait la spécialité des procès politiques, plaida en 1831 pour les Rohan contre le duc d'Aumale, puis, en 1832, dans l'affaire dite du Complot de la rue des Prouvaires ; au mois de décembre suivant à Blois, pour MM. de Kersabiec et Guilloré ; en février 1833, à Montbrison, pour M. de Mesnard, puis à Chartres pour M. de Chièvres, enfin à Nantes pour les demoiselles Duiguigny, chez lesquelles on avait arrêté la duchesse de Berry. Cette même année, il se rendit aussi à Blaye auprès de la princesse pour lui offrir ses services.
Successivement élu député par le 3e collège du Nord (Lille) :
- le 21 juin 1834, avec 345 voix (668 votants, 929 inscrits), contre 268 à M. Josson ;
- le 4 novembre 1837, par 463 voix (847 votants, 1 134 inscrits) ;
- le 2 mars 1839, par 470 voix (850 votants, 1 142 inscrits), i.
Il prit place dans la droite légitimiste sans faire une opposition systématique, et combattit le scrutin secret et la loi de disjonction. Il avait la parole vive et élégante, mordante parfois ; avocat du premier ordre, il ne fut jamais un orateur politique. Il mourut en 1840, et fut remplacé, le 21 mars de la même année, par M. de Villeneuve-Bargemont.
On a de lui : Du divorce (1831); Traité de législation et de jurisprudence suivant l'ordre du Code civil (1er volume 1838 - 2e volume 1841 (posthume). Quelques-unes de ses plaidoiries ont été publiées dans les Annales de l'éloquence judiciaire.
Date de mise à jour : janvier 2014