Raoul, Jacques, Ernest Brandon

1878 - 1941

Informations générales
  • Né le 24 mars 1878 à Lucé (Eure-et-Loir - France)
  • Décédé le 4 décembre 1941 à Assay (Indre-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Parti républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 4 décembre 1941 *
Département
Seine
Groupe
Union socialiste et républicaine

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 24 mars 1878, à Lucé (Eure-et-Loir), mort le 4 décembre 1941 à Assay (Indre-et-Loire).

Député de la Seine de 1928 à 1941.

Fils d'un ouvrier cloutier, aîné de douze enfants dont il devait être le soutien, sa vie durant, Raoul Brandon, élève doué et travailleur, put entrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris grâce à une bourse que lui attribua sa ville natale. En 1902 il obtint la première place à un concours organisé entre les architectes et les ingénieurs de la Seine, et deux ans plus tard se classa premier au concours international d'architecture.

Il avait été nommé, en 1902, professeur au lycée Saint-Louis, chargé des classes préparatoires à l'Ecole polytechnique. Envoyé en mission en Egypte où il prit un contact direct avec l'art de l'antiquité, il rentra à Paris pour être -nommé professeur au lycée Louis-le-Grand. En 1911 il emporta la première des médailles de première classe au Salon des artistes français, et l'année suivante devint professeur à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts. Il rattacha son nom à un nombre considérable d'œuvres architecturales dont la conception relevait autant de la science que de l'art, parmi lesquelles la caisse d'épargne de Chartres peut être citée en exemple. Dès lors, sa renommée ne fit que grandir, et il devint membre du conseil supérieur des Beaux-Arts et président de la société libre des artistes français.

Réformé au moment où éclata la guerre de 1914, il écrivit un ouvrage technique sur les Fortifications en campagne qui s'adressait tout spécialement au génie militaire et contenait un précieux enseignement.

C'est après la guerre qu'il s'intéressa à la politique et accéda en 1925 au conseil municipal de Paris en même temps qu'au conseil général de la Seine où il représenta le quartier de la Sorbonne. Ce mandat lui fut renouvelé en 1929 et en 1935 et il devait le conserver jusqu'à sa mort. Membre de la Commission des beaux-arts, et du conseil général de la Commission du contrôle technique des travaux, il s'intéressa tout particulièrement aux classes intellectuelles, aux classes moyennes et au mieux-être des classes laborieuses.

Il se présenta aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928 dans la 1re circonscription du 5e arrondissement de Paris et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 4.787 voix contre 4.054 à M. Rollet-Maine. Il succédait à Paul Painlevé qui était allé poser sa candidature dans l'Ain. Inscrit au groupe républicain-socialiste, il entra à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, à la Commission de l'enseignement et des beaux-arts, à celle du commerce et de l'industrie, à la Commission spéciale de reconstruction des édifices civils et culturels endommagés par les opérations militaires et à la Commission du suffrage universel. Il devint en outre membre du comité consultatif des entreprises de capitalisation et d'épargne. Son activité fut intense. Il s'intéressa tout particulièrement au programme de construction d'habitations à bon marché et de logements en vue de remédier à la crise de l'habitation, et des baux à loyer qu'ils fussent à usage commercial ou industriel ou destinés au logement (1928-1930). Il se fit entendre au cours de la discussion des budgets de l'instruction publique et des beaux-arts, des travaux publics, des pensions, de la santé publique, du travail, des exercices 1929, 1930, 1931-1932 et 1932, interpella le Gouvernement sur sa politique économique et sociale (1929) et intervint sur : les traitements des personnels civils et militaires de l'Etat, l'aménagement des fortifications déclassées de Paris (1930) ; la ratification de conventions entre l'Etat et la compagnie des pétroles, l'institution d'un congé annuel pour les travailleurs, la protection de la main-d'œuvre nationale, l'amnistie (1931) ; la péréquation des pensions (1932), etc.

Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, par 6.103 voix contre 2.949 à M. Cohen, il siégea à la Commission d'Alsace et Lorraine, à celles du commerce et de l'industrie, des P.T.T., des régions libérées et des affaires étrangères. Avec la même activité, il prit part aux discussions : des budgets de l'instruction publique et des beaux-arts des exercices 1933 et 1935 ; des baux à loyers d'immeubles ou de locaux à usage commercial ou industriel (1932) ; de la trans formation de magasins dits à « Prix unique » (1933) ; de la vente des fonds de commerce, des grands travaux contre le chômage (1934) ; du règlement des fonds de commerce et de la révision des baux commerciaux (en qualité de rapporteur) (1935) ; des assurances sociales en faveur des conducteurs de voitures publiques (1936).

Il retrouva son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 6.558 voix contre 3.689 à M. Rollet-Maine. Membre de l'Union socialiste républicaine, il appartint à la Commission du règlement, à celle d'Alsace et Lorraine, à celle d'assurance et de prévoyance sociales, à celles du commerce et de l'industrie, de l'hygiène, et des P.T.T. Il fut en outre membre du comité consultatif des assurances sur la vie. Son activité ne se ralentit pas. Il se fit entendre dans de nombreux débats sur : les budgets des beaux-arts, de la santé publique, du commerce et de l'industrie, des services d'Alsace et Lorraine des exercices 1937, 1938, 1939 et 1940 ; les prix de vente des fonds de commerce (en qualité de rapporteur) ; les délais aux commerçants industriels et artisans (en qualité de rapporteur) ; la situation des personnels de l'Etat, les baux de locaux à usage commercial et industriel (en qualité de rapporteur), l'exposition internationale des arts et techniques de 1938 (1937) ; l'industrie et le commerce de détail de la chaussure (1939). Outre ses rapports sur les loyers commerciaux ou industriels, il déposa plusieurs propositions de loi concernant : la propriété artistique, la réorganisation des musées de province, la responsabilité des architectes, la protection des droits des auteurs lyriques, etc. Il était président du groupe de l'art.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, et mourut un an avant l'expiration légale de son mandat, le 4 décembre 1941, à Assay, dans l'Indre-et-Loire, âgé de 63 ans.

Il s'était détaché en 1938 de l'Union socialiste et républicaine.




Né le 24 mars 1878 à Luce (Eure-et-Loir)

Décédé le 4 décembre 1941 à Assay (Indre-et-Loire)

Député de la Seine de 1928 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 750, 751)

Raoul Brandon meurt à Assay, le 4 décembre 1941, à l'âge de 63 ans.