Jean-Pierre, Olivier Guilhem
1765 - 1830
Représentant aux Cent-Jours, député de 1818 à 1822 et de 1827 à 1830, né à Brest (Généralité de Bretagne nord, France) le 10 mars 1765, mort à Brest (Finistère) le 25 novembre 1830, fils de Jean Guilhem, négociant, et de Louise Daniel, il fut nommé, le 28 mai 1785, avec dispense d'âge, conseiller du roi, contrôleur-vérificateur et trésorier-receveur des deniers d'octroi et autres revenus de la ville de Brest.
En 1789, il entra au conseil général de la commune, fit partie de la commission de nomination des premiers officiers de la garde nationale, et fut délégué (11 octobre) à Lannion, Morlaix, etc., pour acheter des grains. Cette mission ne fut pas sans périls, notamment à Lannion (18 octobre); à Brest même, on le traita d'accapareur, mais le conseil de la commune prit sa défense et fit même publier sur sa mission un mémoire justificatif. Nommé, en 1793, officier municipal par les représentants en mission, il refusa ce poste, facilita l'évasion des Girondins qui étaient venus se réfugier dans les environs de Brest, accepta, sous le gouvernement consulaire, les fonctions d'adjoint au maire (17 thermidor an VIII), donna sa démission en l'an X, et rentra au conseil municipal en 1808.
Négociant armateur, membre et président du tribunal de commerce de Brest, il fut choisi, le 22 mai 1814, par ses collègues du conseil municipal pour porter une adresse de félicitations à Louis XVIII.
Le 17 mai 1815, le collège de département du Finistère l'élut représentant à la Chambre des Cent-Jours par 60 voix sur 86 votants.
Il se fit peu remarquer dans cette courte législature, et il rentra au parlement le 26 octobre 1818, élu encore par le collège de département, député du Finistère, avec 420 voix sur 745 votants et 947 inscrits. Il donna alors sa démission de conseiller municipal, et le maire lui en exprima tous ses regrets en constatant que ses rapports sur les comptes et les budgets de la ville resteraient comme des modèles.
Les élections de 1824 à la Chambre septennale ne lui furent pas favorables; mais aux élections générales du 17 novembre 1827, le gouvernement ayant fait échouer sa candidature dans le Finistère, il obtint dans le 1er arrondissement électoral de Maine-et-Loire (Angers) un nouveau mandat législatif, par 310 voix sur 491 votants et 533 inscrits, contre 145 voix à M. d'Andigné de Mayneuf, et 23 à M. Brillet de Villemorge. Dans ces deux législatures il siégea au centre gauche, dans l'opposition modérée, parla en faveur des officiers de marine presque réduits à la misère par les événements de 1815, sur les douanes, sur le budget, vota constamment contre les lois restrictives des libertés octroyées par la Charte, et se prononça pour l'adresse des 221.
Réélu à Angers, aux élections du 12 juillet 1830, par 372 voix sur 525 votants et 606 inscrits, contre 141 voix à M. Méry de Contades, adjoint au maire d'Angers, il fit une chute qui ne lui permit pas de siéger à la Chambre nouvelle, adhéra à la révolution de juillet, envoya par écrit son serment au gouvernement de Louis-Philippe, et mourut deux mois après.