Jean-Baptiste, Pierre dit Jean-Pierre Saurine

1733 - 1813

Informations générales
  • Né le 10 mars 1733 à Eysus ( - Généralité de d'Auch - France)
  • Décédé le 8 mai 1813 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 22 juin 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Béarn (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Landes
Groupe
Girondins
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 19 mai 1797
Département
Landes
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-cents, né à Eysus (Généralité d'Auch, France) le 10 mars 1733, mort à Strasbourg (Bas-Rhin) le 8 mai 1813, il entra dans les ordres et devint curé d'Eysus.

Favorable aux idées nouvelles, il fut élu, le 19 juin 1789, par le Béarn député du clergé aux Etats-Généraux. Il opina avec les réformateurs, fit partie du comité des Monnaies, prêta le serment ecclésiastique, et devint (20 février 1791) évêque constitutionnel des Landes. Un bref du pape, du 13 avril suivant, déclara l'élection nulle et la consécration sacrilège.

Député à la Convention nationale (6 septembre 1792) par le département des Landes, le 6e et dernier, avec 175 voix (329 votants), Saurine appartint, dans cette assemblée, à l'opinion la plus modérée et répondit dans le procès du roi : « Je n'ai point voté comme juge. Mes commettants ne m'ont point envoyé pour un jugement criminel, car, lors des assemblées électorales, il n'était question que d'une déchéance constitutionnelle. Je vote pour la mesure de sûreté générale, pour la détention de Louis et de sa famille jusqu'a la paix. Cette mesure paraît la seule utile, la seule convenable aux intérêts du peuple et aux circonstances. » Son adhésion au parti des Girondins le fit comprendre parmi les 73 députés exclus de l'assemblée. Incarcéré jusqu'en décembre 1794, il fut réintégré à la Convention le 18 frimaire an III, et s'associa aux mesures de rigueur contre les Jacobins.

Réélu député des Landes au Conseil des Cinq-cents, le 23 vendémiaire an IV, par 147 voix (214 votants), en même temps que les départements de l'Aisne et de l'Ariège lui donnaient aussi la majorité, Saurine fut un des champions les plus actifs de l'Eglise constitutionnelle contre les ultramontains.

Il assista au concile de 1801, et échangea, la même année, le titre d'évêque des Landes contre celui d'évêque d'Oloron. En 1802, il fut nommé évêque de Strasbourg. Accusé de partialité à l'égard des assermentés dans l'administration de son diocèse, l'évêque fut mandé à Paris, mais il sut se concilier la faveur de Napoléon, qu'il soutint dans sa lutte contre le pape. Il mourut à Strasbourg en 1813. Membre de la Légion d'honneur (16 messidor an XII).