Pierre, Eugène, Emile Brelay

1817 - 1889

Informations générales
  • Né le 7 décembre 1817 à Puyravault (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 15 octobre 1889 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, député de 1876 à 1889, né à Puyravault (Charente-Inférieure), le 7 décembre 1817, négociant en tissus, il se mêla, dès le règne de Louis-Philippe, au mouvement démocratique, et fut, en 1848, commandant dans l'artillerie de la garde nationale de Paris; il se présenta aux élections du 23 avril pour l'Assemblée constituante, mais ne fut pas élu.

Sous l'Empire, M. Brelay, tout en s'occupant de ses affaires commerciales, fit une vive opposition au pouvoir; après le 4 Septembre, lors des premières élections municipales, il fut nommé adjoint au maire du 2e arrondissement. Il réunit 35,000 voix, aux élections du 8 février 1871, puis, lors des élections complémentaires qui eurent lieu à Paris, le 2 juillet de la même année, il fut élu représentant de la Seine à l'Assemblée nationale, le 19e sur 21, par 98,248 voix sur 290,823 votants et 458,774 inscrits.

Il prit place à l'Union républicaine et vota toutes les mesures tendant à l'établissement du régime républicain; il se prononça

- pour la dissolution,
- pour le retour à Paris,
- contre la loi des maires,
- contre le gouvernement du 24 mai,
- contre la loi sur l'enseignement supérieur,
- et pour la Constitution du 25 février 1875.

Porté sur la liste des gauches, lors des élections de sénateurs inamovibles, il échoua, faute d'une voix, et se présenta aux élections du 20 février 1876 pour la Chambre des députés; il fut élu député du IIe arrondissement, par 8,077 voix sur 13,039 votants, 16,633 inscrits, contre MM. Cresson, 3,203 voix, Thorel 753; Loiseau-Pinson, 461 et Haussmann, 262. Il suivit, à la nouvelle Chambre, la même ligne politique que précédemment, vota pour l'amnistie plénière et fut des 363.

Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 10,622 voix (12,986 votants, 16,354 inscrits), contre MM. Marienval 571 voix, et Daguin 433, il continua de faire partie de l'extrême gauche, avec laquelle il vota le plus souvent, mais sans adhérer toutefois à la politique intransigeante. Il se prononça :

- pour l'amnistie,
- pour l'invalidation de Blanqui,
- pour le retour du Parlement à Paris,
- pour l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées,
- pour la proposition tendant au rétablissement du divorce,
- pour la liberté de réunion, etc.

Réélu, le 21 août 1881, par 8,855 voix sur 11,098 votants et 15,833 inscrits, contre 611 voix, il se fit inscrire à la gauche radicale, vota le plus souvent avec la majorité et garda une sorte de neutralité entre les opportunistes et les radicaux.

Aux élections du 4 octobre 1885, sa candidature ne fut admise par les comités radicaux de la Seine qu'après de vives contestations, à la suite d'un procès qu'il eut à subir pour infraction à la loi sur les sociétés, dans l'affaire du « Comptoir industriel» dont il fut l'un des administrateurs. Il avait, d'ailleurs, été acquitté par le tribunal. Au premier tour de scrutin, M. Brelay réunit 141,000 voix et fut classé le 25e sur la liste générale des candidats. Grâce à la « concentration » qui s'opéra au second tour entre les républicains, il fut élu le 18 octobre, par 286,224 voix sur 416,886 votants, 564,338 inscrits.

M. E. Brelay a voté:

- contre le maintien de l'ambassade du Vatican,
- pour l'amendement Colfavru portant suppression des sous-préfets,
- pour la proposition de résolution de la commission du budget (17 mai 1887),
- pour l'urgence de la proposition de révision (31 mars 1888),

et, dans la dernière session :

- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).

Il s'est éteint à Paris le 15 octobre 1889.