Henry, Charles, Joseph Le Tonelier de Breteuil
1848 - 1916
- Informations générales
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- Né le 17 septembre 1848 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 4 novembre 1916 à Paris (Seine - France)
1848 - 1916
Député de 1867 à 1881, puis de 1885 à 1889, né à Paris, le 17 septembre 1848, il est le petit-fils de M. Fould, ancien ministre des Finances.
Il suivit la carrière des armes, entra dans la cavalerie et fut nommé (1875) capitaine aux chasseurs à cheval. Peu de temps après, il quitta le service, et aborda la politique comme candidat officiel du gouvernement du Seize-Mai, aux élections du 14 octobre 1877 : il fut élu député de l'arrondissement d'Argelès, par 6 807 voix sur 10 145 votants, et 11 332 inscrits, contre M. Alicot, des 363, siégea à droite, et vota avec la minorité :
- contre les invalidations que prononça la Chambre,
- contre le cabinet Dufaure et les ministères qui suivirent,
- contre l'élection de M. J. Grévy à la présidence de la République,
- contre l'amnistie,
- contre l'article 7 et les lois sur l'enseignement,
- contre le divorce, etc.
M. de Breteuil ne fit pas partie de la Chambre de 1881, ayant échoué le 21 août, avec 3 636 voix contre 5 354 accordées à son ancien concurrent républicain, M.Alicot, élu.
Mais il reparut à la Chambre, en 1885 ; porté, le 4 octobre, sur la liste conservatrice des Hautes-Pyrénées, il passa, le 2e sur 4, avec 31 004 voix (54 119 votants, 65 208 inscrits). Il a repris sa place au milieu des conservateurs monarchistes, parmi lesquels il paraît représenter plus particulièrement les idées personnelles de M. le comte de Paris ; il est monté à la tribune, non sans autorité, dans plusieurs discussions, et a voté :
- contre le projet de loi sur l'enseignement primaire,
- pour le maintien de l'ambassade du Vatican,
- contre les ministères Freycinet, Goblet et Floquet.
Au cours de la dernière session, dans un discours très diversement commenté, M. de Breteuil a apporté quasi officiellement au général Boulanger l'appoint de la droite orléaniste ; il s'est prononcé :
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Né le 17 septembre 1848 à Paris, mort le 4 novembre 1916 à Paris.
Député des Hautes-Pyrénées de 1877 à 1881 et de 1885 à 1892. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 482.)
Réélu sans concurrent aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, par 6.804 voix sur 8.464 votants dans la circonscription d'Argelès, il démissionna le 18 octobre 1892, ayant refusé, malgré les conseils du pape Léon XIII aux catholiques français, de se rallier à la République. Cette décision fut chaleureusement approuvée par les partis républicains auxquels elle donnait un siège supplémentaire et réprouvée par les partis de droite qui la qualifiaient de trahison. Il fut remplacé par son vieil adversaire Alicot.
Retiré de la politique, il accomplit de nombreux voyages aux Indes, au Danemark, au Portugal, en Russie, etc.
Très répandu dans la haute société parisienne, il avait été le guide et le conseil du roi Edouard VII, alors Prince de Galles, durant ses séjours à Paris, et était devenu son ami. Le futur Georges V résida plusieurs semaines dans son hôtel de l'Avenue du Bois de Boulogne quelques années avant la guerre de 1914-1918.
Il est mort le 4 novembre 1916 à Paris, à 68 ans.